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Le Conseil économique, social et environnemental a adopté le 23 octobre une étude sur le coût de la vie en outre-mer par rapport à la métropole. Le manque de données est criant à Saint-Barthélemy, mais notre île est dans une situation différente des autres territoires ultramarins. Le taux de pauvreté y est de 10,3% (Chiffre Insee 2015), c’est inférieur aux autres outre-mer ; tout comme le taux de chômage, beaucoup plus bas. Par ailleurs, notre île bénéficie de la compétence douanière, contrairement à la Guadeloupe ou la Martinique où l’octroi de mer fait débat. En dehors de cela, le rapport souligne l’importance de la concurrence sur ces territoires. L’Autorité de la concurrence a renforcé ses contrôles en 2019 sur l’interdiction d’octroyer des exclusivités d’importation en outre-mer. Plusieurs sanctions ont été prises depuis. L’étude recommande d’aller plus loin en adaptant le droit à la concurrence à l’économie de chaque territoire. Par ailleurs, le CESE note que grâce au statut de Collectivité d’outre-mer, PTOM et RUP de Saint-Barth et Saint-Martin, les règles d’importation sur nos îles divergent. Selon l’institution la moitié des produits de grande consommation vient des proches Etats-Unis. « Cette ouverture aux produits d'importation, notamment des États-Unis, doit toutefois être soumise aux impératifs de sécurité alimentaire, de diversification des approvisionnements et de respect des normes de qualité », pointent les rédacteurs, les conseillers du CESE Véronique Biarnaix-Roche et Joël Lobeau. « Pour la délégation, il faut tirer les leçons de la crise sanitaire du Covid-19 sur le plan alimentaire et se fixer comme objectif prioritaire d'assurer en toutes circonstances la sécurité alimentaire en diversifiant les sources d’approvisionnement et en maintenant des capacités de production locales. » Enfin (c’est le cas sur quasiment tous les sujets d’étude), le CESE regrette le manque de données dans les Collectivités d’outre-mer.
Le rapport est à lire dans son intégralité sur le site du CESE.
JSB 1396
