Une semaine pour se pencher sur la sécurité routière

Une semaine sur le thème de la sécurité routière au travail est organisée du lundi 22 au vendredi 26 mai par la Collectivité de Saint-Barth et différents partenaires. Une manifestation qui s’adresse aux professionnels mais qui a été élargie aux scolaires ainsi qu’aux particuliers, tous concernés par la sécurité sur les routes de l’île.

Selon les dernières données communiquées par la Collectivité, Saint-Barthélemy compte près de 17.000 véhicules immatriculés et en circulation. 11.816 sont des voitures, 4.780 des deux-roues et 270 des camions. Une densité on ne peut plus étouffante sur les petites routes de l’île et qui n’est pas étrangère à la multiplication des accidents de la route. Même s’il s’avère que ces derniers sont bien souvent sans extrême gravité. Toutefois, l’organisation d’une semaine de la sécurité routière, entre le lundi 22 et le vendredi 26 mai, est apparue comme une nécessité au regard de l’augmentation du trafic et des évolutions du comportement de nombreux usagers.
Initialement, ces Journées de la sécurité routière au travail ne devaient s’adresser qu’aux professionnels. Mais la Collectivité, en particulier la première vice-présidente chargée des questions de sécurité, Marie-Hélène Bernier, a souhaité élargir le cercle des discussions. Ainsi, si le programme élaboré en partenariat avec la préfecture, la gendarmerie, le Stis (service territorial d’incendie et de secours), l’association « En sécurité sur la route des îles » ou encore la Cem (Chambre économique multiprofessionnelle) comprend différents ateliers et autres rencontres avec des entreprises (perfectionnement de la conduite à scooter, sensibilisation des salariés sur les risques d’accident, etc), plusieurs rendez-vous avec les écoliers et les collégiens de l’île ont été incorporés à l’agenda.

Objectif « zéro tué » dans les cinq ans
« Il y a de plus en plus de voitures, de scooters, d’accidents, de tout, constate Marie-Hélène Bernier. Notre idée est de rappeler les règles et tout ce qui peut concerner la sécurité sur les petites routes sinueuses de l’île. Marquer les esprits. » Pour Dimitri Lédée, conseiller territorial qui s’intéresse également de près aux questions de sécurité routière, « la vraie importance est de rappeler à tout le monde d’être vigilant ». Et de préciser : « Il faut que l’on commence tous à regarder ce que l’on fait de mal afin de corriger ces manquements. On voit des voitures non contrôlées et mal entretenues, des stationnements gênants et plein d’autres petites choses. On espère remettre aussi un peu d’ordre avec de nouvelles réglementations. » Corinne Esclapez, présidente de l’association « En sécurité sur la route des îles », estime qu’il est indispensable « d’éveiller le public à la nécessité d’évoquer ces questions de sécurité tout au long de l’année ». Sur l’événement, elle explique : « On va apporter des connaissances. Sur les écarts de vitesse, les équipements, etc. Fort heureusement, il n’y a que peu de décès sur les routes à Saint-Barth. Mais notre objectif est d’atteindre le zéro tué sur les cinq prochaines années. Par ailleurs, il y a beaucoup de blessés. Parfois très gravement. »
Chacune des journées consacrées à la sécurité routière sera marquée par l’évocation d’un thème précis dans des pastille diffusée sur la radio Tropik FM. Ils porteront successivement sur les dangers de l’alcool, les écoles, les scooters, la sécurité au travail, l’utilisation des téléphones, la vitesse. « Nous encourageons vivement les entreprises, les établissements scolaires, ainsi que le grand public, à participer activement à ces Journées de la sécurité routière, insiste la Collectivité dans un communiqué. Ensemble, nous pouvons construire un environnement routier plus sûr et prévenir les accidents. »

Et le clignotant, c’est en option ?!

Qui n’a pas déjà prononcé cette petite phrase en roulant à Saint-Barthélemy ? Les voitures, comme les deux-roues ainsi que les voiturettes électriques sont équipées de feux clignotants. En pratique, beaucoup de conducteurs se dispensent de les utiliser avant de tourner. Comme d’autres lorsqu’ils descendent de la Tourmente avant de s’engager vers le supermarché ou encore, plus haut, sur le rond-point… Pour rappel, activer son clignotant n’est pas une option mais bien une obligation du Code de la Route. D’ailleurs, il constitue un enjeu majeur de la sécurité routière. En indiquant à l’avance la direction d’un véhicule, le clignotant permet aux autres usagers d’anticiper et d’agir en conséquence. Comme il est indiqué dans le code de la route : « Toutes manœuvres qui impliquent un changement de direction doivent être signalées aux autres usagers grâce aux feux clignotants. »
L’absence d’utilisation des clignotants est une infraction passible de plusieurs sanctions : une contravention de deuxième classe d’un montant minimum de 35€ (amende forfaitaire) ; un retrait de 3 points sur le permis ; une suspension de permis (jusqu’à 3 ans) en cas de passage au tribunal.

Rappel du code de la route : Signaler un changement de direction avant de : tourner à droite ou à gauche ; Faire une manœuvre de stationnement ; rejoindre le trafic après un arrêt bref ou un stationnement ; dépasser un autre véhicule ; en entrant sur un carrefour à sens giratoire, même si le véhicule est prioritaire une fois qu’il circule sur l’anneau. Cette priorité ne dispense pas d’utiliser les feux clignotants ! Idem en sortant du rond-point.