Première réunion du Comité local de sécurité et de prévention de la délinquance

Mis en place voilà plus d’un mois, le Comité local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) s’est réuni pour une première réunion de travail le lundi 17 juillet en l’hôtel de la Collectivité. Autour de la première vice-présidente de la Collectivité, Marie-Hélène Bernier, chargée des questions de sécurité, étaient rassemblés le commandant de la brigade de gendarmerie de Saint-Barth, le chef de la police territoriale, des représentantes de l’Éducation nationale et du secteur du tourisme. Depuis Saint-Martin, par écrans interposés, un représentants des douanes, du port de Marigot et de la Croix Rouge ont participé aux discussions. Celles-ci ont porté sur tous les sujets qui ont attrait, de près ou de loin, à la sécurité sur le territoire. Car l’idée du CLSPD, comme l’explique Marie-Hélène Bernier, est de réunir tous les acteurs institutionnels avec ceux du privé afin d’échanger sur les différentes problématiques et parvenir à échafauder des dispositifs qui permettront d’enrayer certaines pratiques. Il va sans dire que la lutte contre le trafic et la consommation de stupéfiants émarge quasiment en première ligne. « On ne doit pas glisser le problème sous le tapis mais le poser sur la table », affirme la première vice-présidente. Le Parquet de Basse-Terre (Guadeloupe) dont dépend Saint-Barthélemy semble en avoir pris conscience puisque de plus en plus de réquisitions sont accordées à la gendarmerie afin de lui permettre de mener des opérations de contrôle, notamment avec l’aide d’un chien renifleur, sur l’île. De plus, l’État s’est également engagé à dépêcher à Saint-Barth de manière régulière des équipes de l’Ofast (Office antistupéfiants de la police nationale) dans le but de conduire des opérations.
Les membres du CLSPD ont aussi évoqué la délinquance et les infractions qui en découlent. En mars dernier, un bilan officiel faisait état d’une hausse de plus de 20% des infractions commises sur l’île par rapport à l’an dernier sur la période des trois premiers mois de l’année. Un autre facteur à prendre en compte dans les travaux qui vont être entrepris par le Comité.
Le CLSPD se réunira au minimum trois fois par an à l’initiative du président de la Collectivité ou à la demande du préfet. Six groupes de travail ont été créés pour répondre aux principaux enjeux de sécurité et de prévention de la délinquance : la lutte contre le travail illégal, la sécurité routière, la lutte contre le trafic de drogue, contre l’exclusion sociale, les nuisances sonores et une dernière consacrée aux contrôles à la frontière.