Sein et prostate, les cancers les plus répandus dans la région

Une étude inédite sur le lien entre les types de cancers et le lieu de résidence vient d’être publiée.
Les scientifiques ont analysé les statistiques dans treize régions métropolitaine et trois régions d’outre-mer, dont la Guadeloupe, sur des données collectées entre 2007 et 2016. L’idée est d’avoir un aperçu de l’incidence et des spécificités des cancers selon chaque territoire.

Pour la région Guadeloupe, à laquelle Saint-Barth et Saint-Martin sont associées, le rapport souligne une forte prévalence des maladies chroniques (diabète, AVC, hypertension…) et un taux plus élevé de mortalité infantile. Il constate aussi une offre de soins limitée par rapport à d’autres régions.

Bilan favorable par rapport à la métropole
En ce qui concerne les cancers, l’étude a dénombré l’apparition, chaque année, de 1.528 nouveaux cas de cancers, dont 62% chez l’homme.
Le cancer le plus fréquent, chez ce dernier, est celui de la prostate, à 57%, contre 9% pour le cancer colorectal et 5% pour l’estomac. Chez les femmes, c’est le cancer du sein qui est le plus répandu (37%), loin devant le cancer colorectal (12%) et de l’utérus (7%). En moyenne, le cancer cause 660 décès chaque année dans l’archipel, dont 57% d’hommes.

Le bilan global de la région Guadeloupe est favorable par rapport à celui de la métropole. Mais l’étude pointe une mortalité élevée pour les cancers de la prostate, du col de l’utérus, de l’estomac, et les myélomes.
La hausse du tabagisme notamment chez les femmes, le taux élevé d’obésité, et les pesticides type chlordécone sont autant de facteurs expliquent ces particularités.

Cette étude réalisée par le réseau Francim (Réseau français des registres des cancers), Santé publique France, les hospices civils de Lyon et l’Institut national du cancer, est disponible en ligne sur le site de Santé Publique France.