Les Saint-Barth sont particulièrement sujets aux maladies cardio-vasculaires, qui causent 27,4% des décès sur l’île (JSB 1308). Il est possible de se prémunir contre l’infarctus en agissant sur six vecteurs aggravants. Le Journal de Saint-Barth et le cardiologue Yves Journo s’associent pour publier une série d’articles sur chacun de ces risques évitables. Cinquième volet, le stress.
Les femmes touchées au cœur
Les effets les plus marqués du stress sur les artères et le coeur se retrouvent chez les femmes.
Stress de nature, stress au travail
Le stress chronique, lui, « résulte d’une exposition répétée et durable à différentes sources de stress. »
On peut avoir tout ce que l’on désire, et être angoissé de nature. Parmi les patients du cardiologue, cet habitant de Saint-Barth « que la vie a mis à l’écart du besoin matériel pour très longtemps, et qui me dit “je peux me payer tout ce qui pourrait me faire plaisir, mais je suis tout le temps angoissé, et ce depuis que je suis petit”. Ce patient qui a par ailleurs une vie parfaitement saine et une femme tout à fait ravissante a subi, malheureusement, plusieurs attaques cardiaques. »
Les personnes sujettes à la colère, l’impatience, l’hostilité augmentent de façon significative le risque de maladie cardiovasculaire.
Outre la nature et la personnalité du sujet, le facteur principal de stress chronique est le travail. « Emploi qui ne convient pas, situation bloquée, burn out, état de fatigue, surmenage, pressions des délais et de la hiérarchie, journées surchargées… Dans la situation de stress au travail, domaine dans lequel les conséquences sont les plus importantes au niveau cardiovasculaire, c’est encore une fois la femme qui est la plus exposée. »
Psychologie positive
Comment agir contre le stress ? Bien sûr, il faut essayer d’être heureux, épanoui, notamment dans son travail. « Le bonheur au travail est cardioprotecteur, et un salarié heureux est un salarié plus productif. » Ensuite, faire du sport au moins trente minutes chaque jour est « l’un des principaux outils anti stress, anxiété, dépression. » Le yoga, la relaxation, la méditation sont particulièrement recommandés, tout comme le fait de s’accorder du temps pour soi, en compagnie d’un livre ou de musique, par exemple.
Enfin, la « pensée positive » n’est pas à négliger. « Il s’agit d’accorder plus d’importance aux expériences positives de la vie et de minimiser les expériences négatives. Cela peut passer par le fait de donner un sens à sa vie, s’engager envers les autres et le monde. Je suis persuadé qu’une île paradisiaque comme Saint-Barthélemy, où règnerait la pensée positive, pourrait se passer d’un cardiologue… »