Jean Castex a annoncé ce jeudi matin le placement de la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barth comme « zone active de circulation du virus », ce qui signifie que le préfet peut prendre des mesures spécifiques pour contenir la propagation du Covid-19.
Fermeture d’établissements par catégories (bars, restaurants, gymnases…), conditions de déplacement plus restrictives, interdiction des marchés : le préfet de Guadeloupe pourra, dès la publication du décret classant nos îles en « zone de circulation active du virus », prendre de nouvelles mesures pour lutter contre le Covid-19.
Ce classement a été décidé alors que la Guadeloupe enregistre 935 cas cumulés depuis le début de l’épidémie, et une recrudescence des contaminations depuis quelques semaines, à l’instar de Saint-Martin et dans une moindre mesure de Saint-Barthélemy, qui compte huit cas actifs actuellement, dix-sept depuis le début de la crise sanitaire.
Le facteur de reproduction du virus est de 2 en Guadeloupe, ce qui veut dire qu’une personne touchée contamine en moyenne deux autres personnes.
« Plusieurs mesures sont en cours d’étude, en concertation avec les élus du territoire », souligne la préfecture de Guadeloupe. Saint-Barthélemy pourra bénéficier d’un traitement différencié et adapté à ses particularités, d’autant plus que la très basse saison se profile, avec la fermeture de nombreux établissements.
Vingt départements français ont été classés en « zone de circulation active », notamment la Martinique, Paris, les Bouches-du-Rhône.
Selon le Premier ministre Jean Castex, la hausse du nombre de cas de Covid en France ne s’explique pas que par l’augmentation du nombre de tests. « Le taux de reproduction du virus se situe au-dessus de 1, ce qui signifie que le virus gagne du terrain. Nous étions redescendus à 0,7 en mai. Nous sommes remontés à 1,4 », a-t-il déclaré jeudi matin. « La logique globale de notre action pourrait se résumer en une phrase : vivre avec le virus. Des plans de reconfinement, territoriaux ou plus globaux, ont été préparés. Notre système hospitalier est prêt à une éventuelle nouvelle vague de patients (lits, masques, réanimateurs, médicaments...). Mais nous devons tout faire pour éviter un reconfinement généralisé. »