C’est un fait, l’hémisphère Sud est moins touché, pour le moment, que l’hémisphère Nord. Certains concluent donc que la chaleur est un frein à la propagation du virus, et sur internet, les conseils farfelus se répandent, notamment boire du thé brûlant pour tuer le Covid-19…
Attention à ces intox. Aucun résultat scientifique ne prouve que la chaleur bloque la propagation du Covid-19. Certains pays chauds comme l’Australie, l’Iran, le Qatar, le Brésil, le Chili ou encore l’Egypte sont touchés par l’épidémie. Le virus y est désormais en circulation, comme en Martinique et en Guadeloupe. L’Organisation mondiale de la santé a bien indiqué, il y a quelques jours, que le coronavirus peut se transmettre dans n’importe quel climat, même chaud et humide.
Une compagnie de croisière, Norwegian Cruise Line, a même été épinglée par le Miami New Times pour avoir tenté d’utiliser ces intox à des fins mercantiles : «Le coronavirus ne peut survivre que dans les basses températures, donc les Caraïbes sont un choix fantastique pour votre prochaine croisière», expliquait la direction à ses services de vente, des éléments de langage à resservir à la clientèle. Sous le feu des critiques, l’entreprise n’a pas fait de commentaire mais indiqué qu’elle allait « examiner les faits décrits » par le journal.
Autres rumeurs qui ont dû être démenties ces derniers jours : l’aéroport de Saint-Barthélemy ne va pas fermer ses portes pour 45 jours, comme annoncé par une internaute sur Facebook ; l’attestation sur l’honneur pour circuler malgré le confinement ne peut être présentée sur un téléphone portable ; le ministère des Outre-Mer n’a jamais mis en place de rapatriement pour les étudiants ultramarins.
D’où viennent les infos ?
Dans l’afflux d’informations plus ou moins vérifiées autour du Covid-19, il est plus important que jamais de bien vérifier d’où elles viennent. De nombreux messages relayés par des chaînes Whatsapp ou sur les réseaux sociaux, signés de prétendus médecins, véhiculent de fausses informations qui peuvent avoir des conséquences dramatiques.
Le site officiel de l’OMS recense tous les vrais/faux sur le sujet. La presse aussi traque les fake news, notamment sur des sites comme Les Décodeurs du Monde où AFP Factuel.