Saint-Barth - dengue

L’épidémie de dengue persiste

La dengue continue de se répandre à Saint-Barthélemy. Installé depuis la mi-septembre, le virus s’est mué en épidémie voilà plus d’un mois. En moyenne, ce sont 90 nouveaux cas évocateurs de dengue qui sont recensés, en moyenne, chaque semaine (91 en semaine 49), auxquels s’ajoutent une trentaine de passages aux urgences de l’hôpital de Bruyn (29 en semaine 49 contre 31 lors de la précédente). Le nombre de personnes hospitalisées est plus variable. Il n’y en a eu aucune en semaine 49, contre quatre la semaine précédente. Quoi qu’il en soit, la situation reste constante et l’Agence régionale de santé (ARS) maintient l’île au niveau 3 de l’épidémie. Depuis la mi-septembre, plus de 700 cas cliniques ont été constatés par des médecins et plus de 200 passages aux urgences ont été comptabilisés. Il est à noter que de nombreuses personnes touchées par la dengue ne consultent pas leur médecin. Par conséquent, le bilan officieux est beaucoup plus élevé que l’officiel.
Par ailleurs, quatre cas graves ont été diagnostiqués dans les Iles du Nord, dont un à Saint-Barthélemy. La personne a été transportée vers le CHU de Guadeloupe. De plus, plusieurs cas confirmés de dengue ont été recensés au sein de l’Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes).
Dans les territoires français des Amériques, depuis le début de l’épidémie, plus de 6.000 cas graves ont été diagnostiqués, pour plus de 2.000 décès. Un bilan nettement supérieur à celui des deux années précédentes (1.600 cas graves en moyenne pour 1.200 décès en 2022).
En termes de communication à la population (alertes, consignes, mesures de prudence à respecter pour éviter d’être piquer et de propager l’épidémie, etc), l’Agence régionale de santé a pris le parti de laisser passer les fêtes de fin d’année avant de reprendre la diffusion de communiqués. Les agents de l’ARS continuent toutefois de se déplacer dans les secteurs où des cas avérés ont été détectés.
Du côté de la Collectivité territoriale, si les communications se font discrètes, des actions sont entreprises. Des pulvérisations de produits insecticides sont effectuées chaque samedi autour des établissements scolaires et des bâtiments publics.
L’épidémie est encore loin d’être terminée. Il est donc recommandé de prendre des précautions pour éviter d’être piqué. Particulièrement dans les phases de lever et de coucher du soleil au cours desquelles les moustiques sont les plus actifs.
En fin de semaine dernière, la Collectivité territoriale de Saint-Barth a transmis un courrier aux entreprises de bâtiment et travaux publics. Dans cette missive, la première vice-présidente Marie-Hélène Bernier rappelle aux professionnels qu’il est impératif, sur les chantiers, de vérifier les citernes et les isoler, d’inspecter les gouttières, les fosses septiques et les stations d’épuration ainsi que de « mettre sous abris ou percer tout contenant susceptible de favoriser l’eau stagnante ».
A Saint-Martin, 1.200 cas cliniques ont été recensés depuis la mi-septembre, pour 141 passages aux urgences. En Guadeloupe, sept personnes sont décédées, six en Martinique.

 

Journal de Saint-Barth N°1546 du 21/12/2023

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