Le prix des rhums et spiritueux va augmenter dans les années qui viennent. En métropole, la vente d’alcool est assortie d’une cotisation à la sécurité sociale, fixée à 578 euros par hectolitre. A Saint-Barth, comme dans tout l’outre-mer, elle n’est que de 40 par hectolitre pour les rhums, tafias, et spiritueux composés à base d'alcool de cru produits et consommés.
Un écart jugé bien trop important par plusieurs députés La République en Marche, qui se sont penchés sur la question dans le cadre de la loi sur le budget de la Sécurité sociale 2019. Leur amendement a été adopté : la fiscalité sur ces alcools sera progressivement augmentée, chaque année, d’ici 2023. Les territoires concernés : Guyane, Martinique, Guadeloupe, La Réunion, Saint-Martin et Saint-Barth. Les parlementaires évoquent « une problématique de santé publique importante dans les territoires d'outre-mer » avec une « pratique d'alcoolisation ponctuelle en hausse » et une consommation quotidienne d'alcool plus importante qu’en métropole. Ils citent aussi un rapport de la Cour des comptes qui, en 2016, expliquait que « la grande accessibilité des rhums produits et vendus localement, liée à une fiscalité très avantageuse, a pour conséquence de favoriser les consommations à risque chez les populations vulnérables. » L’amendement sera voté à l’Assemblée nationale la semaine prochaine.