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Depuis sa création en juillet 1983, la Fondation pour l’équipement médical d’urgence de Saint-Barthélemy, plus connue sous son acronyme de Fémur, a contribué à l’amélioration de la qualité des soins sur l’île. Des centaines de milliers d’euros et de dollars ont été récoltés pour acheter du matériel avant d’en faire don à l’hôpital, à l’Ehpad et, désormais, à la Maison de la Santé.
Ainsi, le vendredi 19 avril, une cérémonie officielle a été organisée dans les locaux de la Maison de la Santé, structure imaginée par la Collectivité territoriale à Saint-Jean, pour dévoiler une plaque murale qui témoigne du dernier présent du Fémur.
Ce don d’un montant de 100.000 euros se matérialise par l’achat d’un échographe et de cinq autres machines indispensables à l’exercice de la pratique de la cardiologie. La première pensée du président du Fémur, Esnest Brin, a été pour le regretté Raymond Magras. « C’est Raymond qui a effectué le premier virement pour le paiement de ce matériel », a-t-il souligné. Il a ensuite rappelé le rôle essentiel du Fémur. « Depuis la création, notre objectif a été de promouvoir la santé et l’achat de matériel, assure-t-il. Nous suivons l’idée de nos aînés et gardons en mémoire leur façon de faire. Le Fémur est fier et heureux de pouvoir aider la population. On fait ce que l’on peut, comme l’on peut. »
Pour le docteur Marjorie Boulogne, cardiologue basée à Saint-Martin qui officie au sein de la Maison de la Santé, bénéficier d’un tel matériel pour travailler est « une chance ». La spécialiste explique : « Le Fémur a investi dans le dernier modèle d’échographe. De nos jours, le matériel de cardiologie évolue très rapidement donc, pour nous, ça compte, car ça nous permet d’améliorer notre diagnostic, notre suivi et la continuité des soins. Ça nous fait gagner du temps, donc de voir plus de patients de manière sereine. » La cardiologue remarque aussi que le matériel donné par le Fémur est « connecté », ce qui signifie qu’il permet d’effectuer des examens en téléconsultation avec des résultats immédiats. « Le matériel d’ici est de toute dernière génération et n'a rien à envier aux grands centres parisiens, c’est ce que l’on fait de mieux en cardiologie », insiste-t-elle. Un apport qui se révèle, par conséquent, essentiel. Particulièrement dans un contexte sanitaire qui comprend des pathologies récurrentes.
A Saint-Barthélemy, le docteur Boulogne évoque les pathologies coronaires qui sont « surreprésentées » sur l’île. « On l’avait déjà évalué depuis quelques années et il va vraiment falloir travailler sur le dépistage et la prévention », précise-t-elle. Son confrère venu de l’hôpital Saint-Joseph de Paris, le docteur Abassade, mentionne également l’hypertension et le diabète. «Comme c’est une île, on a un éventail de pathologies propres au territoire », ajoute le praticien. « Il faut dire aussi que, contrairement à de grandes métropoles, on découvre des cas à des stades déjà très avancés, remarque le docteur Boulogne. On découvre des cas déjà graves car, souvent, ils n’ont pas eu de dépistages. On espère que dans les années à venir, la prévention fera que l’on ne sera plus dans cette situation. »
Le lendemain de la cérémonie, une soixantaine de personnes a assisté à la conférence sur le « cœur des femmes » et l’histoire et le fonctionnement de l’électrocardiogramme organisée à la capitainerie de Gustavia par les docteurs Boulogne et Abassade.
