Saint-Barth - Avion voyage Colombier

Les personnes qui arrivent à Saint-Barth ont le choix entre se soumettre à la quatorzaine stricte ou au protocole de dépistage. Seuls les Saint-Martinois, Martiniquais et Guadeloupéens en sont dispensés.

La quatorzaine levée dans les Antilles, mais les motifs impérieux demeurent

Le week-end de détente à Saint-Martin ou en Martinique, ce n’est pas encore pour tout de suite. Les préfets des Antilles françaises se sont mis d’accord pour supprimer la quatorzaine obligatoire entre leurs territoires, mais les voyages d’agrément ne sont toujours pas autorisés. En attendant, Saint-Barthélemy affine son protocole.

 

Vendredi 22 mai, les préfets de Guadeloupe et de Martinique ont annoncé sur Twitter que la quatorzaine était supprimée pour les voyageurs entre ces îles, ainsi que celles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Cet assouplissement est entré en vigueur lundi 25 mai.
Toutefois les voyages d’agrément (tourisme ou visite familiale, par exemple) restent interdits. C’est donc toujours dans le cadre des fameux motifs impérieux que cette mesure s’applique :  motif “impérieux d’ordre personnel ou familial”, de “santé relevant de l'urgence” ou “professionnel ne pouvant être différé”, selon les termes du décret.
La quatorzaine était difficilement tenable vu la situation des îles : par exemple, les magistrats de Saint-Martin viendront à Saint-Barthélemy le 4 juin pour une audience foraine du tribunal correctionnel ; ils ne peuvent évidemment pas rester confinés quatorze jours Dieu sait où. L’activité économique reprend peu à peu, et elle implique des mouvements de travailleurs entre les territoires, qui fonctionnent ensemble.


Attention : un voyageur qui arrive de métropole, même s’il a passé quatre jours en Guadeloupe avant de venir à Saint-Barth, doit effectuer sa quatorzaine. Il faut être resté au moins quatorze jours dans les Antilles pour en être dispensé. A Saint-Barthélemy, cette disposition avait été anticipée avec la publication dès le 22 mai d’une attestation sur l’honneur à remplir par les personnes souhaitant entrer à Saint-Barth. Le document avait été publié discrètement : uniquement sur la page Facebook de la Collectivité, mais pas sur son site internet, ni sur celui de la préfecture, et sa diffusion n’avait pas été accompagnée d’un communiqué de presse.

De grosses contraintes malgré le dépistage
Le formulaire a été retravaillé avec la publication d’un nouveau décret gouvernemental et est disponible depuis lundi en bonne et due forme. Les personnes doivent le remplir avant d’embarquer pour Saint-Barthélemy, qu’elles viennent en avion ou par la mer, et le présenter aux autorités.


Le document est un engagement à respecter les gestes barrière. Il comporte ensuite deux options : soit respecter une quatorzaine stricte à domicile, soit suivre un protocole de tests. Il s’agit de subir un prélèvement PCR et un test sérologique dans les 24 heures après l’arrivée sur l’île. Il faut prendre soi-même rendez-vous avec le laboratoire. Puis en attendant le résultat, il faut rester isolé chez soi ou dans son hôtel. Si ce premier test est négatif, l’arrivant s’engage quand même à ne pas reprendre le travail (sauf en télétravail), ne pas scolariser les enfants et éviter les lieux fréquentés type bars, restaurants ou supermarchés. Ces contraintes sont levées si le second test, effectué à J+8, est également négatif.
Le formulaire indique J+6 mais entre-temps, l’ARS a donné de nouvelles consignes et préféré le J+8.
Le premier test pourra être annulé si un autre a été effectué dans les 72 heures précédant le voyage.

Les attestations sur l’honneur remises à la gendarmerie à l’arrivée seront transmises au service social de la Com, qui continue d’effectuer le suivi des personnes choisissant la quatorzaine. Le laboratoire Bio Pôle sera mis dans la boucle. Si un entrant a déclaré qu’il se ferait dépister, mais ne se présente pas au rendez-vous au drive, le labo devra  le signaler au service social.

On peut imaginer que ce dispositif de test, à  J+1 et J+8, sera celui retenu pour la véritable réouverture des frontières. Mais le protocole reste très contraignant même pour celui qui accepte de se faire tester : rester huit jours en vacances à Saint-Barth sans fréquenter ni supermarché, ni bar, ni restaurant, paraît difficilement concevable, même si les chambres d’hôtels sont belles.
Il faudra également accorder les violons au niveau régional, sans doute. L’aéroport Pôle Caraïbe en Guadeloupe propose un test aux arrivants ; on ignore ce qui sera mis en place à Juliana. Si le voyageur s’y fait tester, puis prend le ferry pour venir à Saint-Barth, il devra se faire tester une nouvelle fois en arrivant à Gustavia, a priori.

Par ailleurs, si le formulaire détaille le protocole à suivre pour le cas où les deux tests sont négatifs, il ne dit rien de la procédure en cas d’un ou deux tests positifs au Covid-19. Ce sera une organisation importante à mettre en place : examiner et isoler le malade, repérer et confiner les cas contacts, etc.
Il reste donc un dispositif important à mettre en place d’ici la réouverture aux voyages de confort au niveau national, pour l’instant. Le conseil territorial l’espère au 15 juin, le Premier ministre Edouard Philippe parle du 1er juillet au plus tard pour voyager uniquement en France, incluant l’outre-mer… Le retour de la clientèle américaine de Saint-Barthélemy n’est pas pour tout de suite.

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Nouvelles annonces ce jeudi

Jeudi, le Premier ministre Edouard Philippe annoncera les détails de la nouvelle étape du déconfinement, à partir du 2 juin. Les informations sur les modalités de départ en vacances, notamment vers les destinations ultramarines, sont très attendues. Même chose pour les enfants qui n’ont pas encore été autorisés à reprendre le chemin des collèges et lycées : ils sauront s’ils doivent retourner en classe ou s’ils poursuivent l’enseignement à distance. La question des bars et restaurants, toujours fermés en métropole, sera abordée ; ainsi que celle des salles de cinéma et des théâtres, des salles de sports, des sports collectifs et de combat.

 

Journal de Saint-Barth N°1377 du 27/05/2020

Grogne anti-béton
La Com veut ouvrir les frontières
Choc dans le secteur aérien

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