Le nombre de cas et d’hospitalisations liées à la dengue ne cesse d’augmenter sur l’île. Depuis avril près de 800 personnes ont été atteintes par ce virus à Saint-Barthélemy.
C’est l’autre épidémie qui fait des ravages : la dengue ne cesse de progresser à Saint-Barth, alors qu’elle avait quasiment disparu entre 2016 et 2019.
Selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé Publique France, paru le 3 septembre, « les indicateurs de surveillance » de la dengue « restent très élevés, l’épidémie poursuit sa progression et le virus circule dans toute l’île. Néanmoins, parmi les foyers épidémiques identifiés, les quartiers de Gustavia, Grand cul de Sac, Corossol, Lorient demeurent toujours actifs. »
Vingt-deux hospitalisations au mois d’août
Depuis fin juillet plus de cinquante cas évocateurs de la dengue ont été signalés par les médecins de Saint-Barthélemy. Et depuis le début de l’épidémie mi-avril, « 798 cas cliniquement évocateurs de dengue ont consulté un médecin généraliste. »
Côté hôpital, au cours du mois d’août 81 passages urgences pour dengue ont été recensés, dont 13,5% concernent des patients âgés de moins de 15 ans. L’âge médian des personnes touchées est de 35 ans. Sur ces 81 consultations, 22 ont abouti à une hospitalisation, dont six la dernière semaine d’août. « Depuis le début de l’épidémie, 196 passages aux urgences pour suspicion de dengue ont été enregistrés dont 44 suivis d’une hospitalisation », ajoute Santé Publique France.
A Saint-Martin, au contraire, l’épidémie de dengue faiblit ces dernières semaines. Mais elle progresse toujours en Guadeloupe et en Martinique.
L’organisme souligne, comme dans chacune de ses communications, l’importance de la prévention individuelle dans la lutte contre la dengue. Cette maladie se transmet par les moustiques Aedes aegypti. Elle provoque dans la plupart des cas une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs articulaires, une grosse fatigue. Il n’existe pas vraiment de traitement, il faut donc s’en prémunir. « C’est un moustique domestique qui se reproduit essentiellement dans les petites collections d’eau claire, à l’intérieur ou autour des habitations. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs en sprays ou crèmes, serpentins, diffuseurs électriques, vêtements longs, moustiquaires). Sans l’appui de la population, les acteurs de la lutte antivectorielle ne pourraient pas faire face.»
L’antenne locale de l’ARS n’a pas procédé à des pulvérisations jusqu’ici. En revanche elle reçoit les signalements de “nids” à moustiques, se déplace chez les personnes concernées pour identifier la cause du problème, et distribue également des guppies pour les citernes, ces petits poissons friands des larves de moustiques.