La fermeture temporaire des Urgences de l’hôpital de Bruyn n’a pas manqué de provoquer de nombreuses réactions. L’annonce en a été faite par la diffusion d’un communiqué laconique de la direction dans la journée du dimanche 31 octobre. « En raison d’un impératif, l’accueil des Urgences du centre hospitalier sera exceptionnellement fermé le dimanche 31 octobre à 20 heures jusqu’au lundi 1er novembre à 8 heures et le lundi 1er novembre à 20 heures jusqu’au mardi 2 novembre à 8 heures. Le Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation) reste disponible. En cas d’urgence, appelez le 15. » La direction a précisé depuis que la fermeture n’a été effective que pendant une nuit.
«Peu de médecins urgentistes»
Dès la parution de la nouvelle, des internautes ont exprimé leurs inquiétudes et échafaudé des théories afin d’expliquer cette fermeture soudaine. D’un sous-effectif chronique à une conséquence directe de l’obligation vaccinale pour les personnels soignants, toutes les hypothèses ont été avancées. La réalité s’avère nettement plus terre à terre. A tout le moins selon les explications fournies hier, mercredi 3 novembre, par la directrice des établissements de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, Marie-Anne Lampis.
« J’ai été surprise de l’ampleur que cet événement a pu prendre, s’étonne d’abord la directrice. C’est juste que le médecin qui devait rentrer dimanche et prendre sa garde lundi n’a pas pu prendre son avion. Nous avons peu de médecins urgentistes à Saint-Barth et n’ayant été prévenus que le jour-même, nous n’avons pas pu trouver un remplaçant. Et comme les deux médecins en place ne pouvaient pas assurer la garde 24 heures sur 24, il a fallu trouver une solution. » La directrice précise que les Urgences de l’hôpital Fleming à Saint-Martin ont été confrontées à un problème similaire suite à un accident impliquant un praticien.
Marie-Anne Lampis assure que la fermeture nocturne des urgences lors du week-end de la Toussaint n’est « qu’un petit événement sans conséquence ». Elle insiste : « Il n’y eu que trois visites aux urgences de personnes qui sont ensuite rentrées chez elles. Dès le lendemain, le service a rouvert normalement. Ça n’a rien changé aux prises en charge des patients et le Smur était là pour intervenir. Toutes les mesures ont été prises. »
Par ailleurs, la directrice entend couper court aux rumeurs qui veulent que cet incident soit lié à l’obligation vaccinale contre le virus du Covid. « Ça n’a aucun lien », lance-t-elle. Et de préciser que deux médecins sont présents chaque jour pour assurer le bon fonctionnement des Urgences. « Il en faut cinq pour les roulements, détaille-t-elle. Au minimum, car ce n’est même pas suffisant. » De fait, même s’il n’a entraîné aucune « conséquence », l’incident de la Toussaint soulève la question du juste effectif pour l’hôpital de Bruyn.
