L’ARS et la Préfecture assurent que tout est prêt en cas de détection d’un cas de coronavirus sur le territoire ; la Collectivité, appelle chacun à se responsabiliser, notamment en cas de retour de voyage dans une zone à risque. Des mesures spécifiques ont été mises en place dans le milieu scolaire, au port et à l’aéroport.
La Collectivité, en lien avec la préfecture et l’ARS, a mis en place différentes mesures pour éviter la propagation du coronavirus Covid-19 sur l’île.
Dans les écoles, les enfants s’appliquent avec leurs enseignants à se laver les mains régulièrement et correctement, avant et après l’entrée en classe, la récréation, etc. Les sorties et notamment les activités sportives ont été réduites au minimum, et les cars scolaires sont désinfectés après chaque trajet.
A l’aéroport, les arrivants doivent déclarer s’ils ont fréquenté une zone à risque récemment, et sont invités à se laver les mains au gel hydroalcoolique. Même chose à la gare maritime. Des nettoyages toutes les heures ou presque des zones de contact des mains (barres d’appui, sanitaires, poignées de porte…) sont mis en place. Pour les paquebots de croisière, le directeur du port reçoit un bulletin de santé de la part du médecin de bord, préalable à tout débarquement de touriste. Ce document liste toutes les maladies des passagers et équipages, leurs symptômes, etc. Ernest Brin a demandé aux équipages des cargos qui acheminent régulièrement la marchandise vers notre île de fournir le même document.
Nicole Gréaux, première vice-présidente et responsable des questions de santé, se charge de la gestion de la “crise”, toujours en lien étroit avec les autorités nationales. « Des réunions se sont tenues avec l’hôpital, l'ARS, le Stis, la gendarmerie, le port, l'aéroport et la préfecture. Les premières consignes ont été diffusées au niveau des écoles dès lundi (24 février, une semaine avant la rentrée, ndlr). Même au niveau de nos églises nous prenons les mesures qui s’imposent. » La Collectivité « insiste auprès des parents ayant passé une partie des vacances scolaires dans une zone à forte circulation du virus (Chine, Singapour, Corée du Sud, Italie du nord ou Iran, cette liste pouvant évoluer chaque jour) pour qu'ils ne scolarisent pas leurs enfants avant un délai de 14 jours à compter de leur retour. » Elle demande également aux entreprises « de vérifier la situation de leurs employés ayant pris des congés récemment hors de l'île. Il est également demandé à tous les responsables d'hébergement touristique (hôtels, villas, petits meublés de tourisme) de vérifier, dans la mesure du possible, que les clients présents ou à venir n'ont pas séjourné dans les zones à forte circulation du virus. »
En cas de contamination, l’hôpital dispose d’une chambre à l’isolement. Celui de Saint-Martin en compte huit. « Par précaution, dans l’hypothèse où de nouveaux cas affecteraient des personnes non-résidentes ou des personnes ne pouvant demeurer isolées chez elle, le centre d’hébergement de Saint-Jean a été mis à la disposition de l’ARS et de la préfecture. Il est actuellement vide », précise la Collectivité. L’ARS et la préfecture expliquent que le dispositif mis en place au niveau régional « est calibré pour permettre une prise en charge complète quel que soit le nombre de levées de doutes à effectuer, qu’il s’agisse d’une situation isolée (1 à 6 personnes), d'une situation groupée (7 à 20 personnes), ou d’une circulation virale étendue (avec mobilisation de lieux spécifiques de surveillance et de prise en charge) ».
Enfin, côté masques et gel hydroalcoolique, la pénurie est là. « L’approvisionnement en gel hydroalcoolique souffre d’une rupture de stock général au niveau national et international. Toutefois, des commandes sont en cours et un réassort partiel est prévu dans les prochains jours pour subvenir aux besoins prioritaires. Des commandes complémentaires de masques sont aussi en cours, leur usage étant réservé aux personnes malades ou aux professionnels de santé », poursuit la Com.
« Nous sommes tous très vigilants », assure Nicole Gréaux. « Certes, nous vivons sur une île et nous devons redoubler notre prudence. Même si notre hôpital dispose d'un “plan blanc” qui lui permet d'activer sa veille sanitaire en relation avec les services de l'ARS, nous savons tous que nous serions dans l'impossibilité d'assurer l'accueil d'un grand nombre de malades en même temps. Nous comprenons l'inquiétude qui peut s'installer sur l'île comme ailleurs mais nous devons éviter toute forme de panique, qui aurait pour effet de compliquer la situation. »
Les consignes de base
1) Le strict respect des mesures barrières, à savoir, se laver les mains très régulièrement (le gel hydro-alcoolique n'est pleinement efficace que sur des mains préalablement lavées énergiquement avec du savon), tousser et éternuer dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, porter un masque chirurgical si on est malade et éviter autant que possible les contacts physiques (poignées de main, embrassades).
2) En cas d'apparitions de symptômes suspects (fièvre ou sensation de fièvre, toux, difficultés respiratoires), ne vous rendez pas chez votre médecin ou à l'hôpital. Appelez le SAMU au 15.
3) Si vous avez séjourné au cours des 14 derniers jours dans une zone à forte circulation du virus (Chine, Singapour, Corée du Sud, Italie du nord ou Iran, cette liste pouvant évoluer chaque jour), vous devez limiter au maximum vos déplacements ou contacts sur l'île. Privilégiez le télétravail, évitez les lieux publics. Ne mettez pas vos enfants à l'école ou en garde à l'extérieur, notamment chez des assistantes maternelles. En cas de symptômes suspects, appelez le 15 immédiatement.