La campagne de vaccination organisée par l’Agence régionale de santé, en partenariat avec la Croix Rouge et la Collectivité, devrait commencer mardi 20 avril. L’opération va se dérouler dans un « vaccinodrome » de fortune installé au stade de Saint-Jean. Après des annonces contradictoires, c’est finalement le vaccin Pfizer-BioNTech qui sera proposé aux habitants de l’île.
L’heure de la vaccination a sonné. Du moins pour tous ceux qui le souhaitent. Dès mardi 20 avril (sauf changement), l’Agence régionale de santé (ARS) invite toute la population majeure de l’île à se présenter au « vaccinodrome » installé au stade de Saint-Jean. Pendant deux semaines, annonce l’ARS, les habitants vont avoir la possibilité de se faire inoculer le vaccin Pfizer-BioNTech. En effet, après nous avoir annoncé en début de semaine dernière une préférence pour le Janssen de chez Johnson & Johnson, l’Agence de santé a changé son fusil d’épaule. Une bonne inspiration compte tenu des nombreuses incertitudes qui entourent ce vaccin depuis une dizaine de jours (lire ci-dessous).
La campagne de vaccination va être coordonnée en partenariat avec la Collectivité et la Croix Rouge. L’association est déjà engagée depuis de longs mois sur le front sanitaire puisque c’est elle qui assure les prélèvements pour les tests PCR (polymerase chain reaction) à Saint-Barth. Toutefois, la réception du public au sein du « vaccinodrome » va réclamer une tout autre organisation. Principalement en raison du fait qu’elle s’adresse à tout le monde et qu’il n’est pas nécessaire de prendre un rendez-vous.
Du lundi au samedi, huit heures par jour
Pour éviter d’être submergé, un appel à recrutement auprès de tous les personnels de santé disponibles a été lancé. Si les horaires d’ouverture du centre n’ont pas encore été arrêtés, l’ARS précise que le public sera accueilli huit heures par jour, du lundi au samedi inclus. « Mais on se donne le droit d’être agile et de faire évoluer le dispositif si le besoin s’en fait sentir et que l’on en a la capacité », souligne l’ARS. Deux équipes vont se relayer pour assurer une veille le matin et l’après-midi. Dix à quinze personnels seront continuellement présents sur le site.
Trois espaces de vaccination vont être mis en place. Chaque personne devra rempli un court questionnaire afin de s’assurer qu’elle ne présente aucune contre-indication au vaccin. « Normalement, s’il n’y pas un afflux trop important, en vingt minutes c’est terminé », précise le service communication de l’ARS. A ces vingt minutes s’ajoute le quart d’heure d’observation qui suit l’injection.
« Une chance à saisir »
Les doses de Pfizer sont stockées à Saint-Martin et vont être acheminées à Saint-Barth plusieurs fois par semaine. « En fonction des besoins et de l’engouement », souligne l’Agence régionale de santé, qui insiste quant à l’importance du dispositif mis à disposition de la population de l’île. « On se projette sur deux semaines avec une mobilisation maximale de moyens, martèle le service communication. Si on veut se faire vacciner, c’est maintenant. Que la vaccination soit proposée à toute la population, c’est une chance à saisir. »
Le vaccin Pfizer-BioNTech nécessite deux injections. Dans un intervalle allant de quatre à six semaines. Pour effectuer ce rappel, l’ARS explique qu’elle proposera un dispositif qui répondra au nombre de personnes s’étant présentées pour la première injection.
Un justificatif pour les résidents étrangers
Pour accéder à la vaccination, les ressortissants étrangers de l’île devront justifier d’une résidence régulière et continue. Comme l’a déjà précisé l’ARS, la campagne à venir n’a pas pour objectif de créer un « tourisme vaccinal ».
Pour les personnes de nationalité française, qu’elles soient résidentes permanentes ou présentes pour un travail saisonnier, elles seront prises en charge sans avoir à présenter un justificatif.
903 personnes déjà vaccinées
Dans le cadre de la campagne de vaccination principalement destinée aux habitants âgés de 70 ans et plus ainsi qu’aux personnels de santé, l’Agence régionale de santé indique que 903 personnes ont reçu une première injection et 430 une deuxième.