«J’invite tous ceux qui me regardent et tous nos citoyens à utiliser cet outil complémentaire pour se protéger et pour protéger les autres », a déclaré Edouard Philippe jeudi 28 mai, faisant l’article de l’application StopCovid, téléchargeable depuis hier.
Comment ça fonctionne ? Les personnes équipées d’un smartphone peuvent télécharger gratuitement l’application StopCovid. En cas de contact avec un malade du coronavirus, l’application envoie une alerte, et invite l’utilisateur à se faire dépister, porter un masque et restreindre ses déplacements.
Pour que ça marche, il faut bien sûr que les inscrits à l’application déclarent s’ils sont testés positifs au coronavirus.
Ni géolocalisation,
ni accès aux contacts
Pas de géolocalisation : les appareils équipés de l’application se connectent entre eux par Bluetooth quand ils sont à proximité les uns des autres (moins d’un mètre de distance pendant au moins 15 minutes). StopCovid n’accède pas à vos contacts téléphoniques.
L’anonymat est certifié. Le gouvernement promet toutes les garanties en termes de protection de la vie privée et des libertés, soulignant que la Cnil, gendarme du numérique, avait validé le fonctionnement de StopCovid. Une fois téléchargée, l’application génère un pseudonyme ; et les données sont conservées sur le téléphone durant vingt-et-un jour, de façon chiffrée, avant de disparaître.
Le sujet a levé bon nombre de débats, et des doutes sur l’efficacité du système : les citoyens doivent posséder un smartphone (ce qui n’est pas évident notamment pour les personnes âgées), télécharger l’application, garder leur téléphone sur eux toute la journée avec le Bluetooth enclenché, une technologie qui manque encore de finesse et de stabilité. Sans parler des territoires en « zone blanche » où l’application ne fonctionnera pas, par définition.
« Ce n'est pas l'arme magique contre l'épidémie », reconnaît le Premier ministre, « mais elle est un instrument complémentaire et qui va nous permettre de lutter encore plus efficacement contre elle. »