Un premier automate de tests est attendu à Saint-Barth dans la semaine. Mais il faudra compter environ quinze jours avant le début du dépistage en tant que tel.
Bruno Magras a donné des précisions, lors du conseil territorial du 17 avril, sur la campagne de dépistage généralisé que le conseil territorial souhaite mettre en place. Il a indiqué que le premier des quatre automates de tests devait arriver « la semaine prochaine » (cette semaine, ndlr), par avion depuis Roissy-Charles de Gaulle. Les trois autres doivent arriver « la première quinzaine de mai », dixit le Président de la Collectivité.
La première machine sera accompagnée de mille cartouches de tests. « Le temps de l’installer, de vérifier les calibrages, d’arrêter le protocole de test ; il faudra aussi que l’on ait les écouvillons qui vont avec. Il s’écoulera au moins deux semaines après réception de la machine avant de lancer le dépistage. Il sera sans doute d’abord réservé aux personnes symptomatiques, puis au personnel soignant », explique Bruno Magras.
Concernant les tests sérologiques, réalisés à partir d’une prise de sang ou d’un Trod (piqûre au bout du doigt), différentes techniques de prélèvement existent. « Quatre tests ont été approuvés par l’Institut Pasteur et l’ARS. Nous envisageons d’en commander 400 de chaque, soit 1.600 tests. 800 resteront à l’Institut Pasteur en Guadeloupe, le reste viendra à Saint-Barthélemy. Si cela fonctionne bien, on commandera davantage. »
Les tests sérologiques doivent permettre de dépister les personnes ayant été infectées par le virus, même guéries. Pour autant, l’immunité des patients une fois qu’ils ont été contaminés n’est pas encore prouvée scientifiquement, bien qu’elle soit une hypothèse privilégiée.
Les automates à 110.000 euros pièce ont la capacité de tester seize patients par heure, via des prélèvements PCR, c’est à dire l’écouvillon dans le nez. Chaque test est réalisé à partir d’une cartouche qui elle coûte 40 euros.
« Si tout se passe bien, nous pourrons plus facilement plaider pour un déconfinement au moins partiel, pour que l’île redémarre. J’espère que le 11 mai, le déconfinement général sera prononcé, y compris à Saint-Barthélemy », conclut le Président. « Faudra-t-il demander aux gens qui arrivent d’être testés, c’est une question qui se pose, on n’a pas encore la réponse. »