Saint-Barthélemy s’est dotée d’une machine de tests de dépistage PCR qui lui permettra des diagnostics rapides en cas de suspicion d’un cas de Covid-19. Elle doit aussi garantir, autant que cela est possible, la non-importation du virus sur notre territoire. Le risque sera toujours là : le test PCR n’est pas une garantie à 100%, et la fiabilité dépend en grande partie du moment ou le patient a contracté le virus. En deux mois, entre le 20 avril et le 14 juin, le laboratoire a effectué au drive 405 tests de dépistage PCR et 212 tests sérologiques, qui permettent de savoir si l’on a été en contact antérieurement avec le virus. Tous se sont révélés négatifs.
Actuellement, les entrants sur notre île sont invités à se faire dépister à Gustavia, mais aucun texte ne les y oblige juridiquement. Ils ont beau signer une déclaration sur l’honneur, le système repose sur leur bonne volonté.
Quelques dysfonctionnements ont été relevés, notamment des patients qui n’ont jamais obtenu les résultats de leurs tests, et donc ne sont pas allés subir le second à J+7. Mais globalement le système a trouvé son rythme et les arrivants semblent disposés à s’y prêter.
A Saint-Barth, l’installation de zones de test à l’aéroport et au port a été abandonnée, trop compliqué vu le monde qui arrive d’un coup, l’étroitesse des lieux et un personnel qui n’est pas illimité.
Quand ils arrivent au port ou à l’aéroport, les entrants ne reçoivent donc pas d’accueil particulier. C’est à eux de prendre rendez-vous avec le laboratoire, pour se faire dépister. « Tout le dossier est réalisé par téléphone et préenregistré, pour qu’il n’y ait plus que le prélèvement à faire sur place », explique le Dr Emmanuelle Bourgoin, responsable du laboratoire Bio Pôle Antilles. « On leur donne un code et ils peuvent récupérer leur résultat sur le site du laboratoire, parfois le soir même, parfois le lendemain. On fixe immédiatement le rendez-vous pour le second test. » Pour l’instant, aucun cas positif n’a été détecté au drive. « On touche du bois. Si ça devait arriver, nous avertirons immédiatement l’ARS, qui se chargera d’isoler le patient et d’identifier les cas contacts. »
Bon à savoir, la semaine dernière, «on nous a annoncé que le dépistage des personnes qui quittent l’île est également pris en charge par la sécurité sociale, sur présentation du billet d’avion », informe Emmanuelle Bourgoin.