En formation à l’Académie Internationale de la Danse à Paris, Joséphine Dussaule s’est produite à plusieurs reprises sur le plateau de l’émission Star Academy. Des étoiles plein les yeux, la danseuse découvre toutes les possibilités offertes par le monde du spectacle.
Samedi 25 janvier, quatre millions de personnes ont allumé leur télévision pour regarder la finale de l’émission Star Academy. Pendant plusieurs heures, les téléspectateurs ont pu apprécier les prestations d’Ebony et Marine, les deux candidates encore en lice à ce stade de la compétition. Sur cette scène, il y avait aussi Joséphine Dussaule. La danseuse originaire de Saint-Barth a réalisé deux chorégraphies devant le public et les téléspectateurs. Avec une dizaine de danseurs, elle a tout d’abord encerclé la candidate Marine et la chanteuse Clara Luciani lors de leur interprétation du morceau Courage. Joséphine est revenue sur scène quelques instants plus tard pour accompagner l’autre finaliste Ebony lors de sa reprise du titre All I ask d’Adèle.
« Les élèves de la Star Ac, on les voit à la télévision et là, ils étaient juste devant nous ! », s’exclame Joséphine, qui soutenait Ebony. Même si la candidate originaire de la Guadeloupe n’a pas remporté le trophée de la « Star Ac », Joséphine a eu l’occasion de partager la scène avec elle à plusieurs reprises. Comme lors de la demi-finale du télécrochet, où elle a pu accompagner le duo formé par Ebony et le chanteur sénégalais Youssou N’Dour, sur son titre phare Seven Seconds. « C’était un super tableau, les costumes étaient magnifiques », garde en souvenir la danseuse.
Soprano, Maitre Gims, Youssou N’Dour
Quelques mois plus tôt, également pour une émission de la « Star Ac », Joséphine a eu l’opportunité de danser aux côtés du chanteur Soprano devant un public déchainé : «Ça faisait à peine un mois qu’on était à l’école, et on nous a appelé parce qu’ils avaient besoin de cent danseurs pour le tableau. » Participation à l’émission Mask Singer, show sur les Champs Élysées pour accompagner Maitre Gims, Joséphine est invitée à participer à ces programmes grâce à sa formation à l’Académie Internationale de la Danse (AID). En septembre dernier, elle a rejoint cette école du spectacle parisienne afin de devenir danseuse professionnelle. « On m’a prévenu que ça allait être dur, concède Joséphine tout en gardant le sourire. Mais je ne vais pas lâcher. »
Cinq jours par semaine, la jeune fille âgée de 19 ans enchaîne les cours de danse. Les professeurs y sont exigeants et le rythme intense, mais Joséphine garde en tête son objectif : obtenir son diplôme d’état. « Il faut avoir le mental, il y en a déjà plusieurs qui ont abandonné, confie la danseuse. On a souvent le réflexe de se comparer, de se dire que les autres sont mieux que nous. » Mais Joséphine n’est pas paralysée par la concurrence, elle en fait sa force et sa motivation pour progresser. « J’aime trop me challenger, aller au-delà de mes capacités », précise-t-elle.
Une forte présence scénique
Dès son enfance, Joséphine est plongée dans le monde de la danse. Et ce grâce à sa mère, Cécile Coudreau, danseuse professionnelle et professeur de danse à l’Ajoe. « Ma mère m’a mise là-dedans et maintenant, je n'arrive plus à partir, ajoute-t-elle en riant. La danse, c'est toute ma vie. » Elle commence par suivre les cours de modern jazz dispensés à l’école Dance with Kim à Colombier, discipline qui reste encore aujourd’hui son domaine de prédilection. «C’était une enfant vive, qui avait du potentiel physique pour faire de la danse, commente Sylvie Millerot. Elle suivait bien en cours, mais elle avait surtout une forte présence scénique. » Joséphine apprécie particulièrement l’adrénaline des concours de danse auxquels elle participe chaque année sur le podium de l’Ajoe pour la sélection régionale, puis dans l’Hexagone. «Elle ramenait des médailles d’or à chaque fois », s’exclame sa professeure de danse.
Des rêves de comédie musicale
Pourtant, Joséphine n’envisage pas tout de suite d’en faire son métier. Lors de ses années lycée à New York, elle arrête même la danse pendant plusieurs mois, notamment à cause du Covid. Mais une amie lui parle de ses cours de danse qu’elle prend dans une école au bout de la rue. Joséphine s’y remet, et retrouve très vite le goût de cette discipline. Elle danse tous les jours, du lundi au samedi et commence à se projeter dans le monde de la danse après son baccalauréat. Pendant un an, elle suit une formation universitaire au Canada. Mais c’est trop théorique, Joséphine ne veut pas étudier l’histoire de la danse, elle veut danser. Elle entend parler de l’Académie Internationale de la Danse par des amis de sa mère, et décide de passer le pas.
Dans cette école qui regroupe 200 à 300 élèves, Joséphine consolide ses bases techniques, mais découvre aussi de nouvelles disciplines : cabaret, claquettes, chant, théâtre ou encore le hip-hop qu’elle apprécie tout particulièrement. « Quand on m’a mis sur des talons la première fois pour le cabaret, j’ai dit, mais ça va pas ou quoi ! », s’amuse la danseuse avant d’ajouter : «Mais il faut être capable de s’adapter à tout. » Joséphine fait notamment référence aux auditions de comédie musicale, pour lesquelles les recruteurs peuvent lui demander de danser de l’électro comme du hip-hop sans qu’elle le sache à l’avance. La danseuse n’a pas pu participer aux auditions de la comédie musicale le Roi-Soleil, en raison d’un nerf bloqué ce jour-là. Elle pense toutefois tenter sa chance pour le Roi Lion qui est à la recherche de nouveaux danseurs. Dans le vaste monde du spectacle, Joséphine n’a pas encore d’objectif bien précis. Confiante, elle se laisse guider par son amour pour la danse.