Depuis quelques mois, des changements ont été opérés au sein des services techniques de la Collectivité territoriale.
Depuis plus de vingt ans, les services techniques de la Collectivité territoriale étaient dirigés par Sophie Durand-Olivaud. Début avril, elle a fait ses adieux officiels (JSB 1560). Un départ qui peut être considéré comme un symbole des modifications intervenues depuis un an au sein des services techniques.
En effet, les services ont quelque peu changé de physionomie. Notamment à leur tête, puisque Sophie Durand-Olivaud a cédé sa place à Chloé Cohan. Agée de 28 ans, elle est arrivée à Saint-Barth en 2018, après le passage de l’ouragan Irma. En 2019, elle intègre la société Arc, spécialisée dans les travaux de maçonnerie et le gros œuvre dans le secteur du bâtiment. Elle y passe cinq années en tant qu’ingénieure travaux. Elle a également travaillé trois ans pour Vinci Construction. Par conséquent, elle a vu la possibilité d’intégrer la Collectivité comme une opportunité. Par ses compétences, Chloé Cohan assure se « sentir à l’aise » dans ses nouvelles fonctions. « Passionnée » par les marchés publics, elle entend continuer à apprendre au contact de son équipe.
Une équipe expérimentée
Pour ce faire, elle peut s’appuyer sur l’expérience de Wilfried Massias, responsable des bâtiments qui a pris ses fonctions en février 2023. Elle travaillera aussi avec Jonathan Questel, adjoint au pôle route et espaces publics depuis l’été 2023, Amandine Broers, responsable de l’entretien des bâtiments qui reçoivent du public pour la Collectivité, et Sylvie Gréaux, responsable de l’entretien des hébergements de la Collectivité. Pour l’heure, les services techniques comptent 25 agents. Parmi lesquels officie David Bonnet, ancien militaire dans la marine nationale (1990 à 1993) qui fut gérant de société à Saint-Barthélemy entre 1993 et 1997 avant de reprendre ses études dans le Vaucluse.
Avec lui, Chloé Cohan dispose d’une autre source d’expérience puisque David Bonnet a été responsable de la pépinière Jean Rey (qui s’étend sur plus de 110 hectares dans le Vaucluse) de 1999 à 2010 avant d’être responsable des espaces verts puis directeur des services techniques pour la commune de Saint-Didier. Recruté au pôle route par Sophie Durand-Olivaud en 2023, en prévision du départ de Régis Beeldens, il a saisi l’occasion de revenir à Saint-Barth « pour participer au développement » et ainsi « apporter sa pierre à l’édifice ». Sensible aux questions environnementales, au développement durable, aux espaces publics, à la problématique des déchets, David Bonnet souhaite « aider la Collectivité à améliorer l’environnement de vie de la population ».
Un cahier des charges bien rempli
La nouvelle équipe entend poursuivre la multitude de travaux amorcés par leurs prédécesseurs. Pour ce faire, la maîtrise du foncier demeure évidemment indispensable. La direction des services techniques évoque ainsi le besoin d’obtenir des parcelles en bord de route, ce qui implique des demandes de cessions avec des contreparties. Car, aujourd’hui, « la Collectivité ne dispose pas du patrimoine foncier nécessaire pour la réalisation des travaux souhaités », précisent-ils. Il va sans dire que différentes contraintes entrent en ligne de compte. Comme les financements et la saisonnalité.
Inscrits à l’agenda, de gros chantiers sont encore à réaliser. Difficile de ne pas évoquer celui de la grande structure de Gustavia qui accueillera une salle de spectacle et un parking (ainsi que la bibliothèque territoriale, notamment). Des fouilles archéologiques vont être entreprises en juin sur le site avec l’objectif de démarrer le chantier à la rentrée de septembre. Citons également la maison des assistantes maternelles à Grand-Cul-de-Sac, l’installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments de la Collectivité, la fin de la phase « génie civil » (route, gaines, etc) de la pose du réseau de fibre optique et la future réhabilitation de l’actuelle caserne des pompiers à Saint-Jean (installation de la police territoriale au rez-de-chaussée et aménagement de logements à l’étage). Sans oublier les travaux routiers qui s’accompagnent systématiquement de la pose des réseaux de distribution en eau, en électricité et en télécommunication.
Pour la ferme pédagogique de Gouverneur, les travaux entrent dans leur phase de finition. Il ne manque plus que les jeux pour les enfants et l’aménagement du parc. De plus, l’association Galop des îles doit acheminer des animaux jusqu’au site. L’ouverture pourrait être envisagé pour le début de l’année 2025.