Dans un message posté sur les réseaux sociaux, la tête de liste Unis pour Saint-Barthélemy exhorte les habitants à se saisir du grand débat organisé par le gouvernement.
« La Collectivité a décidé de ne rien organiser pour permettre à la population de s’exprimer localement, arguant que notre statut particulier nous donne juste le droit de nous taire et de bosser, d’autant que nous ne serions pas concerné par la plupart des thèmes abordés et des revendications », écrit-il, faisant allusion à l’opinion de Bruno Magras sur cette question, publiée dans notre édition n°1311 du 17 janvier. « Cette analyse est surprenante à plusieurs niveau », poursuit Xavier Lédée. « D’abord, le statut de l’île n’est pas un cadeau de l’Etat français, mais une proposition faite à la population locale, compte tenu d’une histoire singulière et d’une situation insulaire particulière. Si ce statut nous donnes des avantages certains, il n’exonère néanmoins pas l’Etat de ses responsabilités, étant entendu qu’il garde ses domaines de compétences. Il semble donc logique que celui-ci assume, ce qui n’est pas toujours le cas en matière de moyens mis à disposition de la population. »
En effet, l’Etat est garant sur l’île de la sécurité, l’accès à la santé, et de l’éducation. « Prétendre qu’il n’y a aucun problème à mettre sur la table sur l’île revient à faire l’autruche, et pour changer, il serait bon d’écouter ce que chacun a à dire. Enfin, nombre d’entre nous ont des liens avec la métropole et se sentent donc concernés par ce qui s’y passe et, au-delà de toute considération politique, lorsque la parole est donnée à chacun, il est dommage de ne pas s’en servir. » L’élu d’opposition n°1 termine son propos par une pique au président de la Collectivité : « Il est d’autant plus cocasse de lire d’un côté que l’on doit juste se taire et de l’autre entendre se targuer des propositions faites directement au Président (de la République, ndlr). »
Il encourage les personnes souhaitant participer à faire remonter leurs idées et propositions. Pour rappel, le CESCE accueille chaque matin du mois de février, dans ses bureaux de la rue Schoelcher, les habitants qui souhaiteraient participer à la consultation nationale, mais aussi donner leur avis sur les problématiques locales.