Seules 65 voix séparent Union-Équilibre et Saint-Barth d’Abord. La première a su convaincre 1.970 électeurs (50,84%) tandis que la seconde a récolté 1.905 votes (49,16%). Par rapport au premier tour, 354 votants supplémentaires se sont exprimés dans les urnes. Dimanche 20 mars, la liste de Marie-Hélène Bernier (Saint-Barth Action-Équilibre) avait reçu 953 votes, celle de Xavier Lédée (Unis pour Saint-Barthélemy) 943, soit un total de 1.896 suffrages. Une semaine et une alliance plus tard, leur liste Union-Equilibre a glané 74 voix de plus pour atteindre 1.970 votes.
Lors du premier tour, 1.625 électeurs ont donné leur voix à Saint-Barth d’Abord (46,15%). Au deuxième, 280 votants sont venus s’ajouter à cette première moisson. Un renfort conséquent qui n’a toutefois pas été suffisant pour l’emporter.
De fait, le dimanche 20 mars, Saint-Barth d’Abord est arrivée en tête dans les cinq bureaux de vote de l’île. Avec une pointe à 52,50% dans son fief de Colombier. Ce bastion du groupe est resté imprenable au deuxième tour, dimanche 27 mars, puisque la liste de Romaric Magras y émarge à 55,6% (44,4% pour Union-Équilibre). Malheureusement pour les représentants de la majorité sortante, il s’agit du seul et unique bureau dans lequel les électeurs leur ont accordé une pleine confiance.
En effet, dans les quatre autres bureaux, la liste d’alliance entre Xavier Lédée et Marie-Hélène Bernier a systématiquement emporté les suffrages. 51,2% et 51,1% dans la salle des délibérations et celle des mariages de la Collectivité territoriale, 51,1% dans le bâtiment administratif de Lorient et, pour contrebalancer le « plébiscite Saint-Barth d’Abord » de Colombier, 57,2% dans le bureau installé dans la salle de danse de Lorient.
De plus, si la hausse du taux de participation (73,89% contre 67,53% au premier tour) a évidemment permis d’apporter une plus grande légitimité au choix des électeurs, il est à noter que 1.388 inscrits sur les listes à Saint-Barthélemy ont décidé de ne pas se rendre dans leur bureau de vote pour s’exprimer. L’abstention (26,11%) est donc nettement moins élevée que lors du premier tour (32,47%) mais elle dénote d’un flagrant désintérêt pour la chose publique de la part d’une frange de la population de l’île. Ce, malgré l’importance cruciale et historique du scrutin.
