A l’approche des élections territoriales, la Chambre économique multiprofessionnelle (Cem) a choisi de s’immiscer dans les futurs débats entre les candidats. Plus précisément, la Cem souhaite évoquer publiquement sa vision et ses projets pour Saint-Barthélemy. Pour ce faire, le président Thomas Gréaux se dit prêt, avec son équipe, « à rencontrer et à échanger avec les candidats » afin de présenter les projets et les besoins qui les accompagnent. « 2022 sera une année de changement, assure Thomas Gréaux, et dans les années à venir nous devons envisager un ralentissement du BTP (bâtiment et travaux publics, ndlr) et à un départ de la main d’œuvre, c’est une évidence. Le défi est de parvenir à nous développer autrement tout en consolidant notre bel héritage. Les indicateurs économiques sont au vert mais nous devons consolider notre modèle économique actuel pour garantir un avenir durable. »
La Chambre entend ainsi « orienter le débat politique » sur trois axes de développement durable. La formation, en définissant une politique qui favorise le recrutement local « pour prévoir un retour des Saint-Barth après leurs études » et en créant un bâtiment dédié à la formation. L’économie, en encourageant l’activité agricole et la transformation des produits de la mer, en créant un observatoire économique et en favorisant la transition numérique des entreprises. La Cem souhaite également intégrer la CFAE à son budget, consolider ses liens avec les outre-mer « pour avoir plus d’impact localement, créer un éco-label Saint-Barth » et moderniser le port de commerce. Enfin, troisième axe de développement, le tourisme durable. « Pour conserver notre clientèle, il faut la rassurer et s’inscrire dans une démarche de développement durable », martèle Thomas Gréaux. Il ne reste plus à la Cem qu’à organiser ces rencontres avec les candidats. Pour l’heure, un seul s’est officiellement déclaré : Xavier Lédée. Hélène Bernier ne devrait pas tarder à se lancer également. Quant au président sortant, il fait durer le suspense.