L’outre-mer globalement peu séduit par le débat national
Ce n’est pas surprenant dans les îles comme Saint-Barthélemy, où les problématiques sont différentes de la métropole et le statut particulier. Mais même dans les autres territoires ultramarins, le grand débat national ne prend pas auprès de la population, qui attend déjà la concrétisation des Assises.
A Saint-Martin comme chez nous, pas de cahier de doléances à la Collectivité. Mais « indépendamment du grand débat, elle mène depuis plusieurs mois une réflexion sur une déclinaison locale de concertation directe et régulière de la population sur ses projets », indiquent nos confrères du Soualiga Post.
Même dans les territoires ultramarins plus concernés, comme à La Réunion (ou les gilets jaunes se sont fait entendre, avec des débordements en marge des manifestations), en Guadeloupe, Martinique ou Guyane, le grand débat ne passionne pas les foules. Dans la première île, les cahiers de doléances sont là mais les habitants ne courent pas y participer. La ministre Annick Girardin s’était rendue sur place pendant la crise gilets jaunes à l’automne, et avait annoncé une série de mesures notamment sur la vie chère, qui sont toujours attendues.
En Guyane, les habitants peinent à se sentir concernés. Là aussi, des annonces avaient été faites par le gouvernement après la crise sociale au printemps 2017. Les deux seules réunions publiques des Antilles, à ce jour, ont été organisées en Martinique. A Saint-Pierre-et-Miquelon, les élus incitent les habitants à s’exprimer dans le cahier de doléances et à prendre des initiatives, sans grand succès à ce jour.
Même chose à Wallis-et-Futuna.
Les élus d’outre-mer seront conviés à remettre les résultats des consultations et des débats à l’Elysée, le 1er février.
La ministre Annick Girardin avait incité les maires ultramarins à s’emparer du grand débat national pour encourager les habitants à participer. «Les préfets organiseront le débat s’il le faut, même si ce n’est pas forcément la bonne solution ».
Reconnaissant une forme de doublon avec les Assises de l’outre-mer, l’an dernier, auxquelles 25.000 citoyens ont participé. Mais selon elle, trois thèmes du grand débat national méritent d’être traités en ce début d’année 2019 : les institutions, la réforme constitutionnelle et la fiscalité. La question écologique et celle du pouvoir d’achat ont été abordées via le Livre bleu outre-mer. Un comité ministériel doit se réunir en février pour dresser un bilan de la mise en place concrète de ce document.
D’ici là et jusqu’au 15 mars, élus et citoyens sont invités par le gouvernement à organiser des réunions de débat. Toutes les informations sont disponibles sur www.granddebat.fr.
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