Au terme du troisième trimestre de cette année bouleversée par le Covid, le conseil territorial de vendredi 6 novembre fera un point d’étape sur la situation budgétaire de la Collectivité. Les finances publiques sont modérément impactées.
Nouveau point sur les finances publiques à l’aube du dernier trimestre de cette année ébranlée par le Covid. Le conseil territorial est amené à modifier quelques lignes du budget 2020 pour terminer l’exercice au plus près de la réalité.
Les recettes fiscales sont touchées, mais se maintiennent quand même à un niveau honorable. Après neuf mois, 78% des recettes prévues avant la crise sont entrées dans les caisses (soit 45,6 millions d’euros). Le plus lourd tribut est bien sûr payé par les taxes aéroportuaires, en chute de 33%. Les taxes portuaires sont moins durement touchées, en baisse de 2% seulement.
La taxe de séjour
ne baisse que de 5%
Concernant la taxe de séjour, c’est moins pire que prévu : elle diminue de 5% seulement par rapport à l’an dernier, à ce stade de l’année. La modération de cette baisse s’explique par un début d’année 2020 de tous les records (hausse de 36% sur les trois premiers mois pour les hôtels, et de 38% sur les deux premiers mois pour les villas), avant la chute brutale due au confinement du mois de mars. En août et septembre, la taxe de séjour perçue était comparable à une année normale.
Source numéro 1 de revenus de la Collectivité, les droits de mutation (taxe sur les transactions immobilières) sont en hausse de 9% par rapport à la même période en 2019. Ils atteignent plus de 17 millions d’euros à ce jour. En 2019 les trois derniers mois de l’année avaient été très fructueux concernant cette taxe, avec 9 millions perçus en un trimestre ; les prévisions pour 2020 sont plus prudentes et la Com table sur des recettes totales, en 2020, entre 21 et 22 millions pour les droits de mutation.
Les droits de quai diminuent de 4%, ce qui s’explique par le coup de frein sur l’activité touristique. La taxe sur les véhicules terrestres est en baisse de 11%, après les années post-Irma nombreuses en nouvelles immatriculations. Le montant de la CFAE avait été augmenté l’an dernier, cela se ressent mécaniquement sur les recettes qui sont en hausse de 15%.
Côté dépenses…
Côté dépenses, maintenant, les charges de fonctionnement prévues pour l’année ont été engagées à hauteur de 66% (33,8 millions d’euros). Il s’agit des frais fixes de la Collectivité, qui restent maîtrisés, bien qu’ils nécessitent quelques ajouts au budget pour un total de 975.000 euros (frais de nettoyage, fibre optique, télécommunication, etc). Cette somme sera prélevée sur d’autres opérations en fonctionnement.
Ensuite viennent les investissements. Comme cet été, la Collectivité réajuste le budget. Elle poursuit les investissements déjà engagés, et prélève le surplus qui ne sera pas utilisé en 2020 pour boucler l’année et faire face aux imprévus.
Ainsi, elle reprend par exemple 200.000 euros qui avaient été provisionnés pour le réseau d’eau potable, 75.000 euros sur l’éclairage public ou encore 100.000 euros sur le réseau d’assainissement. Les travaux auxquels ces sommes correspondent ne débuteront pas d’ici le 31 décembre. Au contraire, elle ajoute 280.000 euros pour l’aménagement de l’espace Gustaf III, 150.000 euros pour celui du terrain de proximité de l’Anse des Cayes, et 70.000 euros pour des opérations aéroportuaires.
L’incertitude demeure
Pour synthétiser, le coup dur causé par le Covid sur les recettes est là, d’autant plus que cette année devait exploser tous les compteurs en matière d’activité économique. Les conséquences demeurent limitées pour les caisses publiques. Pour autant, les prochains mois restent très incertains, au vu de la situation sanitaire en France et dans le monde. La Collectivité maintient les investissements prévus, tout en resserrant ses dépenses.