Les cinq élus d’opposition se sont mis d’accord, et ont signé une demande officielle de mettre le sujet à l’ordre du jour du conseil territorial. La question du remplacement ou non de Micheline Jacques au conseil exécutif sera discutée le 8 janvier.
Les cinq élus de l’opposition (Hélène Bernier, Patrick Bordjel, Bettina Cointre, Maxime Desouches, Xavier Lédée) ont signé une lettre officielle adressée à Bruno Magras : ils exigent la réunion d’un conseil territorial le 28 décembre afin de débattre du renouvellement, ou non, du conseil exécutif après le départ de Micheline Jacques. La loi organique indique que si cinq élus ou plus veulent imposer un sujet à l’ordre du jour du conseil territorial, le Président ne peut pas refuser.
Celui-ci n’a donc d’autre solution que d’ouvrir la discussion sur le renouvellement du conseil exécutif. Mais il a refusé à ses opposants le choix de la date, avec l’appui de la préfecture qui a confirmé que s’il était bien obligé d’accéder à la demande de l’opposition, la date de convocation restait à la discrétion du Président. C’est donc le 8 janvier que sera évoqué le sujet en conseil territorial, et la délibération a été préparée au conseil exécutif du 17 décembre.
Le sujet sera donc : remplace-t-on le siège vacant de Micheline Jacques ?
Les cinq élus d’opposition jouent là leur chance d’intégrer le conseil exécutif, manquée en 2017 faute d’accord entre les trois listes. Cette fois-ci ils se sont entretenus pour former une seule et même liste pour intégrer le CE. Ainsi s’il devait être renouvelé, ils sont assurés d’obtenir un voire deux sièges.
Encore faut-il que le conseil territorial décide de remplacer la sénatrice. Ils sont plusieurs à briguer le poste, mais Bruno Magras souhaite rester à six élus jusqu’à la fin de ce mandat, en mars 2022, pour ne pas perturber l’équilibre des assemblées délibérantes et de son équipe.
Trois conseillers Saint-Barth d’Abord, déjà en position de disgrâce vis-à-vis du Président, pourraient bien se positionner en faveur du renouvellement, mais cela ne suffira pas : il faudrait deux voix de plus au sein du clan de la majorité, pour que soit décidé le renouvellement du CE. Bruno Magras a battu le rappel, l’élu Saint-Barth d’Abord qui votera pour sera disqualifié à l’avenir.
V.A.