D’une poignée de main ferme accompagnée du sourire serein du diplomate, Roland Dubertrand effectue ses premiers pas à Saint-Barthélemy. Ambassadeur chargé de la coopération régionale dans la zone Atlantique, il est accueilli le mercredi 6 juillet par Maxime Desouches, quatrième vice-président de la Collectivité territoriale. Représentant de l’Etat français pour les Antilles, la Guyane et Saint-Pierre-et-Miquelon depuis quelques mois, Roland Dubertrand est venu à la rencontre des nouveaux élus. « Il s’agit pour moi de prendre conscience des enjeux de coopération », explique-t-il. Le diplomate bénéficie d’une lettre de mission du ministre des Affaires étrangères et du ministre délégué chargé des Outre-mer. Une double allégeance qui a pour but d’assurer une « bonne articulation » entre ces deux ministères.
« Ce que je retiens pour Saint-Barthélemy, c’est l’importance de la relation avec les Etats-Unis, déclare Roland Dubertrand. C’est une relation très forte qui s’accompagne d’une relation très intéressante avec l’Union européenne puisque Saint-Barth participe à des programmes avec les PTOM (Pays et territoires d’Outre-mer) et Interreg (le Fonds européen de développement régional, ndlr). Cela montre que de nombreuses choses peuvent se faire, comme dans le cadre du développement numérique. »
La visite de l’ambassadeur intervient en amont de la conférence de coopération régionale qui se tiendra au mois de novembre en Guadeloupe. Celle-ci réunira les élus, les représentants de l’État ainsi que des acteurs des secteurs publics et privés. Un moment d’échange privilégié sous la présidence du ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco. « La conférence est l’occasion de progresser et de faire sauter des verrous, insiste Roland Dubertrand. En Outre-mer, l’international est partout. Donc il s’agit d’un aspect qui doit être de plus en plus pris en compte dans les années à venir. »
L’ambassadeur met aussi et surtout l’accent sur l’importance de la coopération entre les différents territoires en matière de préparation aux éventuelles catastrophes naturelles. « Il n’est un secret pour personne qu’avec le réchauffement climatique, les événements extrêmes vont se multiplier et il faut être capable de faire face de manière plus coordonnée », insiste-t-il. Par ailleurs, Roland Dubertrand réaffirme la volonté de la France de conserver une présence forte dans la Caraïbe. « Nous défendons les intérêts de nos collectivités dans la région, déclare-t-il. Il ne faut jamais perdre de vue qu’il s’agit d’une présence légitime et souveraine. Il existe une très grande diversité, une histoire forte vis-à-vis de l’Europe. Et puis c’est une zone qui attire l’attention de plusieurs puissances. »
Après avoir découvert Saint-Barthélemy, l’ambassadeur est parti à la rencontre des élus de Saint-Martin. Une « tournée » qui va se poursuivre afin de préparer au mieux la conférence de coopération régionale du mois de novembre, en Guadeloupe.