Saint-Barth -

La préfète Sylvie Feucher : « On mettra en œuvre tout ce que la loi nous permet »

Mardi matin, Sylvie Feucher, nouvelle préfète des îles du Nord, est venue sur notre île pour sa prise de fonctions officielle. Elle compte s’atteler à la lutte contre la mortalité routière.

« On n’a pas ici les mêmes problèmes de reconstruction qu’à Saint-Martin », commence d’emblée Sylvie Feucher, nouvelle préfète des îles du Nord, pour sa première visite sur le sol de Saint-Barthélemy. « Mais c’est tout de même un sujet, et ça le restera tant qu’on aura des conditions cycloniques que l’on méconnait. Le message passé par l’Etat, c’est que tout doit être mis en œuvre pour préserver la vie des habitants. Il faut aller vers un maximum de résilience, avec un seul message : on ne refait pas la même chose. Il faut savoir rebondir. » Agée de 59 ans, Sylvie Feucher présente un profil complètement différent de sa prédécesseure. Moins administratif, puisqu’elle a passé la majeure partie de sa carrière dans l’encadrement de la police nationale. Elle aime à penser que sa nomination à Saint-Martin est aussi due à son travail comme préfète déléguée pour l’égalité des chances dans le Val d’Oise.

« Nous irons jusqu’au bout »

« A Saint-Barthélemy, on a un problème de sécurité routière. Un GLTD (*) a été mis en place, avec une action forte de l’Etat », rappelle-t-elle (lire notre édition 1284). « Si les comportements étaient plus civiques, on ne serait pas obligés d’en arriver là. On mettra en œuvre tout ce que la loi nous permet. Il faudra aussi se tourner vers la sensibilisation des hôteliers, restaurateurs, établissements. La mise en jeu de la responsabilité coûte très cher, et c’est très simple à faire. C’est un objectif fort du GLTD, et je crois que les socioprofessionnels en ont compris l’enjeu. L’Etat n’est pas là pour taper sur les doigts sans nuance, mais nous irons jusqu’au bout. » Voilà qui est dit.

La sécurité routière ne sera pas la seule problématique de Sylvie Feucher pour Saint-Barthélemy. La crise des sargasses (« la préfecture effectue un suivi au quotidien, deux renforts de la sécurité civile ont déjà été envoyés ici »), la santé et les évacuations sanitaires (« je rencontrerai la présidente de l’ARS dans quelques jours « )... « On est en train de lister tous les sujets, que l’on va prendre les uns après les autres », assure la préfète. « J’aime avoir une vision et un calendrier. » Pour mener à bien ses projets, elle compte s’appuyer sur deux piliers : « L’éducation nationale, car les enfants sont les citoyens de demain. Et je compte beaucoup sur une coopération de tous les instants avec la justice, indispensable pour envoyer un message fort sur les questions de sécurité. »


JSB 1287

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