Le député l’a dit et répété pendant la campagne électorale, son principal atout est qu’il sera opérationnel dès le lendemain de l’élection. De fait, dès le lundi 8 juillet, Frantz Gumbs a pris un avion à destination de Paris pour reprendre possession de son bureau à l’Assemblée nationale. Après une journée de mardi rythmée par quelques rendez-vous, le député de Saint-Barthélemy et Saint-Martin a retrouvé le chemin de l’Hémicycle, mercredi matin. « Les personnels de l’Assemblée nationale sont extrêmement accueillants, souligne le député. J’ai retrouvé quelques députés de l’ancienne législature, y compris des gens qui ne sont pas de mon bord mais avec lesquels j’ai sympathisé. C’était un peu comme une rentrée des classes pour des élèves de CM2 qui entrent en 6e, avec une bonne ambiance. » Jusqu’à un certain point.
Car le chaos annoncé au sein de l’Assemblée après des élections qui n’ont offert la majorité absolue à aucun groupe politique, les tractations vont bon train. « Elles ont commencé et se déroulent de manière extrêmement serrées », témoigne Frantz Gumbs. Compte tenu de la radicalité et de l’absence de volonté de compromis de certaines formations, le député évoque une plongée « dans une certaine incertitude ». Il assure que le « premier test de cohérence » surviendra lors de l’élection du président de l’Assemblée, entre le 17 et le 19 juillet. « Les choses vont évoluer mais il va falloir que certains mettent de l’eau dans leur vin car aucune dissolution n’est possible avant au moins un an », rappelle Frantz Gumbs. Or, des échéances budgétaires approchent et, pour ne pas bloquer le fonctionnement des institutions, il sera nécessaire de mener une politique du compromis.
Une Assemblée nationale morcelée |