Saint-Barth - élections législatives 202>4

Élections législatives : l’heure de vérité approche pour les huit candidats

Ce samedi, les 5.274 électeurs de Saint-Barthélemy et les 20.002 de Saint-Martin sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau représentant à l’Assemblée nationale. Parmi les candidats, le député sortant Frantz Gumbs mais aussi la seule candidate de Saint-Barth, Alexandra Questel.

 

Alexandra Questel, une voix Saint-Barth

A trente ans, Alexandra Questel s’est lancée dans sa première campagne électorale en tant que candidate. Seule représentante de Saint-Barthélemy (Mélissa Lake, conseillère territoriale, est suppléante de Frantz Gumbs), elle a pour suppléant Gilbert Rousseau. Conseillère territoriale d’opposition au sein du groupe Saint-Barth d’Abord, Alexandra Questel est également membre du conseil exécutif de la Collectivité et présidente du comité du tourisme. Mais depuis la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République, au soir du 9 juin, c’est la campagne pour les élections législatives qui occupe les journées et les soirées de la candidate.
Soutenue par son groupe, dont fait partie la sénatrice Micheline Jacques, mais également par l’ancien président de la Collectivité Bruno Magras, l’ancien sénateur Michel Magras et l’actuelle première vice-présidente de la Collectivité Marie-Hélène Bernier, Alexandra Questel a estimé que l’opportunité de contribuer au destin de Saint-Barth comme de Saint-Martin était venu. « Quand on voit le contexte politique local et national, je suis convaincue qu’il est important que Saint-Barth se positionne et ne reste pas spectateur, explique la candidate. Le poste de député est très important car il est le gardien du statut de la Collectivité. Saint-Barthélemy a besoin de maîtriser son développement et de préserver ses équilibres économiques et sociaux quand Saint-Martin doit renforcer l’attractivité économique de son territoire et obtenir les garanties de la solidarité nationale. »
Néanmoins, si elle est élue, la candidate n’envisage pas de disposer de beaucoup de temps pour s’imposer dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale. « Il y a de forte chance pour qu’elle soit dissoute d’ici deux ans et demi », affirme-t-elle. Elle n’entend donc pas faire « des promesses en l’air ». Pour elle, la priorité sera donc de protéger les statuts et les acquis des deux collectivités.
Quant à son positionnement politique, elle le résume en quelque mots : « Saint-Barth a toujours été une terre de droite, je m’inscris à droite. On ne peut pas anticiper la future composition de l’Assemblée, mais je siègerai en cohérence avec Micheline Jacques et Annick Pétrus, qui sont membres du groupe Les Républicains au Sénat. Il faut savoir que pour les outre-mer, donc pour nous, se faire entendre c’est parler d’une même voix. Fabriquer la loi, c’est comme un relais. Par exemple, si Micheline a déposé une proposition de loi ou un amendement au Sénat, mais qu’à l’Assemblée le groupe du député ne souhaite pas soutenir parce que cela vient d’un sénateur de droite, alors la proposition de loi ou l’amendement n’iront pas au bout pour devenir une loi. »
Après une campagne menée tambour battant avec son suppléant Gilbert Rousseau (56 ans, originaire du quartier d’Orléans, impliqué dans le milieu associatif et sportif à Saint-Martin), Alexandra Questel saura samedi soir si son saut dans le grand bain politique relève d’un simple galop d’essai ou d’une audacieuse tentative couronnée de succès.
 

Le soutien de Bruno Magras…
Le président honoraire de la Collectivité territoriale de Saint-Barth, Bruno Magras, a apporté son soutien de manière officielle à la candidate Alexandra Questel par le biais d’une tribune. Celle-ci a été largement diffusé den ligne. Dans ce document, l’ancien maire (1995-2007) puis président (2007-2022) explique : « Pour la première fois depuis la mise en place de nos deux collectivités, une jeune élue de Saint-Barthélemy a décidé de faire acte de candidature aux prochaines élections législatives. Elle a choisi comme suppléant Gilbert Rousseau. » il poursuit : « J’ai rencontré Gilbert Rousseau. J’ai pu évaluer sa motivation et son adhésion aux idées que nous portons. Je connais bien Alexandra Questel. Je sais qu’elle dispose des compétences nécessaires pour assumer la fonction (…) J’ai décidé de soutenir Alexandra parce que, au-delà le fait de voter les lois de la République et de contrôler l’action du gouvernement, elle sera capable d’être un excellent gardien du respect de l’autonomie que nous confèrent nos statuts de Com, de surveiller qu’il n’y ait pas d’intervention de l’Etat dans les domaines des compétences transférées, de plaider pour que les lois de la République applicables sur nos territoires soient adaptées à leurs réalités, d’entretenir avec les présidents de nos deux collectivités un dialogue constructif sur les enjeux auxquels nous serons inéluctablement confrontés dans les années à venir. »

… et de Michel Magras
La semaine dernière, l’ancien sénateur de Saint-Barthélemy avait également apporté son appui à Alexandra Questel et Gilbert Rousseau. « La candidature d’Alexandra Questel aux élections législatives des 29 juin et 6 juillet prochains est symbolique à plusieurs titres et c’est naturellement que j’ai décidé de lui apporter mon soutien », a-t-il écrit, assurant : « Son binôme avec Gilbert Rousseau, connu pour son investissement dans le milieu associatif et notamment auprès des jeunes de Saint-Martin, depuis de nombreuses années est un excellent choix. »
Sur le jeune âge de la candidate, Michel Magras affirme : « Politiquement, les codes ont été bouleversés et le quinquennat a accéléré le rythme de la vie politique. Le Premier ministre sortant est âgé de 34 ans et un des aspirants à sa succession en a 28. J’ai toute confiance dans la capacité d’Alexandra à porter les voix de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin au sein de l’Assemblée nationale, elle en a le tempérament et a bien saisi les enjeux, comme en témoigne sa circulaire et les interviews qu’elle a données. Elle a compris que la loi se fabrique aussi grâce au relais entre le Sénat et l’Assemblée nationale et qu’une fois une proposition de loi ou un amendement adoptés par une des Chambres, il faut encore qu’il soit préservé dans l’autre. Le tandem national que formeront Alexandra Questel, à l’Assemblée nationale, et Micheline Jacques, au Sénat, permettra d’assurer une synergie des actions au service des populations de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin. » Et d’appeler à « voter massivement » et de « soutenir Alexandra Questel et Gilbert Rousseau » le jour du scrutin.

Frantz Gumbs, le candidat de la continuité

En juin 2022, Frantz Gumbs a été élu député de Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Un mandat de cinq ans qui a été écourté le dimanche 9 juin par Emmanuel Macron. Néanmoins, avec sa suppléante et collaboratrice à Saint-Barthélemy Mélissa Lake, conseillère territoriale, l’élu saint-martinois a pris la décision de présenter à nouveau sa candidature. «J’avais été élu pour un mandat de cinq ans et je subis une interruption volontaire du président de la République sur ma trajectoire, explique Frantz Gumbs. Par conséquent, tous les dossiers, tous les projets et toutes les réflexions qui sont engagés ne pourront pas arriver à leur bout. J’estime donc que la moindre des choses est de respecter mon engament vis-à-vis de l’électorat, puisque c’est une sorte de contrat pour cinq ans qui m’a été donné. Et les projets dans les tuyaux, il faut les mener à terme. »
Si le mandat de député lui est à nouveau confié, il a donc pour intention de poursuivre ses travaux. Le député sortant évoque les travaux entrepris au sein du Ciom (Comité interministériel des outre-mer), l’importance du passage en préfecture de plein exercice pour améliorer l’efficacité des services de l’État, de la santé à l’éducation en passant par le système judiciaire. « Les préoccupations doivent être rapprochées des réalités du terrain, des deux terrains, insiste-t-il. Les habitants de Saint-Martin ne semblent pas avoir un égal accès aux services publics comparativement à ceux de la Guadeloupe. Et c’est encore pire pour les habitants de Saint-Barthélemy. »

« De la crédibilité »
La candidature de Frantz Gumbs est soutenue, comme en 2022, par les présidents des deux collectivités : Xavier Lédée et Louis Mussington. Un avantage considérable vis-à-vis des autres prétendants au siège de député, assure-t-il. « La cohérence politique a son importance, rappelle-t-il. Je suis en accord avec l’exécutif de Saint-Martin et de Saint-Barth, aligné sur la même ligne politique. Cela me donne de la crédibilité. Et j’ai un autre avantage : si je suis élu, je serai opérationnel dès le 8 juillet. Un nouvel élu aura besoin de temps pour prendre ses repères. Or, en deux ans, j’ai su créer un réseau et apprendre à connaître le fonctionnement d’une institution au système parfois complexe. »
Député sortant, il n’échappe pas aux critiques de certains de ses adversaires. Il réplique : « L’un d’eux explique qu’il s’est présenté pour compenser mon inaction. C’est malhonnête, car il sait que j’ai été actif. Il est vrai que j’ai communiqué sur les réseaux sociaux et que l’information ne parvient pas toujours jusqu’au plus grand nombre. J’améliorerai cela. » De plus, Frantz Gumbs évoque l’ancrage de sa mandature sur les deux îles. Notamment en ayant implanté une permanence à Saint-Barthélemy et en entretenant une collaboration constante avec Mélissa Lake. « On a travaillé de manière inédite, confirme sa suppléante. Je suis un relai sur le terrain pour le député, chose qui ne se faisait pas avant. » Et Frantz Gumbs d’insister : « Mélissa n’est pas juste une suppléante. Il existe un vrai travail collaboratif et sa connaissance du terrain est un réel avantage. »
Favori pour reprendre du service dans l’Hémicycle, Frantz Gumbs saura samedi soir si les électeurs des deux îles lui ont renouvelé leur confiance.

 

Philippe Philidor, en binôme avec Daniel Gibbs

Comme d’autres prétendants au mandat de député, Philippe Philidor se soumet pour la première fois au suffrage des électeurs. Âgé de 32 ans, cet avocat fiscaliste n’est toutefois pas un novice en politique. Il a travaillé aux côtés du sénateur Guillaume Arnell (Parti radical de gauche) et assistait le député de Guyane Davy Rimane (Gauche démocrate et républicaine) depuis 2022. Conseiller territorial d’opposition à Saint-Martin aux côtés de Daniel Gibbs (député de 2012 à 2017), il forme avec ce dernier un « binôme ». Pour le mandat à venir, il prône un développement économique maîtrisé « pour protéger les sociétés de l’île ». Il évoque la cherté de la vie en insistant sur les questions du logement, de la continuité territoriale, de la suppression de certaines taxes. Il mentionne aussi une «immigration maîtrisée » en travaillant de concert avec le gouvernement de Sint-Maarten. « Tout cela est transversal avec le développement économique et judiciaire », précise Daniel Gibbs. Philippe Philidor n’oublie pas la question de l’énergie, « une problématique urgente » avec la menace de la disparition de la péréquation. « Il faut élaborer une stratégie sur le long terme », assure-t-il. Soutenir et développer les économies locales, réduire la cherté de la vie, assurer la sécurité des habitants, améliorer l’offre de soin, tels sont les principaux objectifs avancés par Philippe Philidor et Daniel Gibbs.

 

Clément Chapdelaine, l’investi Reconquête

Seul candidat investi par un parti politique, Clément Chapdelaine est le représentant de Reconquête. Âgé de 32 ans, il porte le programme du mouvement présidé par Éric Zemmour et crédité de 2% d’intentions de vote dans les sondages. Néanmoins, Clément Chapdelaine s’appuie sur les récents résultats de l’extrême droite dans les Iles du Nord, et particulièrement à Saint-Barthélemy (près de 48% en additionnant les résultats de Jordan Bardella du Rassemblement national et de Marion Maréchal, désormais ex-reconquête). « Il existe une volonté de faire gagner le camp national et patriotique », analyse le candidat. Clément Chapdelaine affirme sa volonté de « coopérer avec la majorité qui va s’installer », estimant que le RN sera celle-ci. « J’appuierai sur les besoins urgents, explique-t-il. Les gens ont besoin d’un retour à la tranquillité. » Sécurité, justice, développement énergétique, redimensionnement de la coopération avec l’État, telles sont ses priorités.

 

Ricardo Bethel


Ricardo Bethel Âgé de 36 ans, Ricardo Bethel est le responsable communication de l’Office de tourisme de Saint-Martin. Né sur l’île, il a ensuite vécu quelques années à la Dominique avant de revenir à l’âge de 8 ans. Détenteur d’un master de l’Idrac (école de commerce lyonnaise), il s’est engagé en politique dès 2017 aux côtés de Daniel Gibbs. « Je suis quelqu’un d’accessible et de curieux et je comprends les difficultés de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, qui sont très différentes, explique-t-il. Aujourd’hui, il faut quelqu’un de dynamique pour travailler avec les deux sénatrices (Micheline Jacques et Annick Pétrus). Les deux îles ont en commun des problèmes de sécurité, de recrutement au niveau de l’Éducation, sans oublier les questions de santé. » Sans étiquette ni investiture, il estime qu’il n’est pas nécessaire de se positionner et que l’essentiel est « d’œuvrer en faveur de nos îles ». Sa suppléante est Sabrina Charville, cadre à l’aéroport de Grand Case.

Diane Félix


Entrepreneuse, elle dirige une société de nettoyage depuis sept ans à Saint-Martin, Diane Félix est âgée de 46 ans. Mère de trois enfants, elle a œuvré pendant cinq années en tant que bénévole au sein de la Croix Rouge. Elle se présente sous l’étiquette « Pour une humanité souveraine ». Elle faisait partie de la liste conduite par Edouard Deher Lesaint lors des élections européennes, tout comme sa suppléante Claudine Brooks. « J’ai constaté que ça n’allait pas, qu’il y avait trop de problèmes pour une si petite île, indique-t-elle pour expliquer sa candidature. On ne peut pas laisser une situation aussi dépressive s’installer. » Son programme ? « Un plan Marshall sur l’agriculture et l’emploi », précise-t-elle.

Hervé Meunier


Hervé Meunier habite à Saint-Martin depuis 33 ans. Il occupe un poste de directeur général d’un casino. « Je me suis investi car j’adore mon île, déclare-t-il. J’ai senti que je pouvais apporter ma pierre à l’édifice. » Âgé de 51 ans, il indique s’être « toujours positionné à droite ». Néanmoins, il n’est affilié à aucun parti. « Je n’ai pas envie que l’on me catalogue, assure-t-il. En tant que parlementaire, la priorité c’est la vie chère. Les prix sont terribles pour les populations des deux îles. » Il évoque aussi la sécurité, la famille, le travail et la formation, la pêche et l’agriculture. Son suppléant est Jean-Baptiste Monin. Agé de 45 ans, installé à Saint-Martin depuis 2016, il a été élu d’opposition dans le premier arrondissement de la ville de Lyon.

Lila Krimi


Kinésithérapeute retraitée à Saint-Martin, où elle s’est installée il y a dix ans, Lila Krimi est âgée de 50 ans. Elle se présente sans étiquette politique avec, comme suppléante, Guerna Castor. « J’ai fait le choix de n’adhérer à aucun parti politique car s’ils avaient réussi avant, nous en aurions déjà été informé », écrit-elle sur son affiche de campagne. Son programme ? Dire « non ». A la montée des prix et des charges. « Je serai la ­personne qui demandera à supprimer les taxes qui plombent nos factures », ­précise-t-elle.


 

Où siéger à l’Assemblée nationale ?


Il s’agit de la première (de la seule ?) question qui est venue à l’esprit de la majorité des électeurs de Saint-Barth et autres internautes au lendemain de l’annonce de la candidature des huit candidats aux élections législatives : de quel parti sont-ils ? Avec, parfois, un petit complément : où vont-ils siéger à l’Assemblée nationale ? La réponse a été simple pour une poignée de candidats. Comme Clément Chapdelaine, investi par Reconquête et qui entend s’asseoir avec le RN, à l’extrême droite de l’Hémicycle. Ou pour Alexandra Questel, qui «s’inscrit à droite ». Mais la position d’un élu d’Outre-mer n’est pas toujours aussi simple. Particulièrement lorsqu’aucune majorité absolue ne se détache à l’Assemblée. La nécessité de trouver des compromis trans-partisans s’impose bien souvent pour faire entendre la voix d’un territoire ultramarin. « Il faut parfois pencher vers une concordance idéologique avec Les Républicains, parfois avec la gauche, résume Frantz Gumbs, l’expérimenté. Il existe toute sorte de stratagèmes pour se faire entendre. Deux-cents textes de loi sont passés grâce à des accords trans-partisans. » Or, l’enjeu est évidemment celui-ci : exister. « Il faut rendre notre voix audible, assure Philippe Philidor. Il faut sortir de la logique de groupe qui nous est imposée. Et puis il faudrait être devin pour savoir ce qu’il se passera au lendemain des élections ! » Frantz Gumbs, qui a siégé pendant deux ans avec le groupe Modem, confirme : « Il est très difficile de savoir ce qu’il va se passer, notamment dans le bloc de gauche. Soit tout cela fonctionnera encore, soit il y aura un tel clivage qu’il faudra trouver un autre système. » Pour résumer, l’appartenance à un parti, pour un élu d’Outre-mer, n’a jamais véritablement été la garantie de se faire entendre. En revanche, un positionnement qui va dans l’intérêt du territoire peut s’avérer des plus bénéfiques.

25.276 électeurs attendus samedi
A Saint-Barthélemy et Saint-Martin, le premier tour de scrutin a lieu ce samedi 29 juin. Les 5 bureaux de vote de Saint-Barth seront ouverts de 8 à 18 heures, comme les 19 bureaux de Saint-Martin. Sur les deux îles, 25.276 électeurs sont inscrits sur les listes électorales. 5.274 à Saint-Barth et 20.002 à Saint-Martin.

En juin 2022, une participation très faible
Lors des précédentes élections législatives, en juin 2022, la mobilisation des électeurs de Saint-Barthélemy a été très faible. Au premier tour, seuls 18,24% des 5.307 inscrits se sont exprimés. Daniels Gibbs a terminé en tête en recueillant 321 voix, soit 35,04% des suffrages, devant Frantz Gumbs avec 313 voix, soit 34,17% des bulletins exprimés. Au second tour, les électeurs de Saint-Barth ont préféré Daniel Gibbs (479 voix, 51,01%) à Frantz Gumbs (460 voix, 48,99%).
Les résultats cumulés de Saint-Barthélemy et Saint-Martin ont été très différents. A peine mieux, toutefois, en termes de participation : 21,25% des 24.563 inscrits au premier tour et 24,56% au second tour. Frantz Gumbs est arrivé en tête au premier tour avec 47,09% des suffrages exprimés (2.383 voix), suivi de Daniel Gibbs (27,62%, 1.398 voix). Au second tour, le vote cumulé des électeurs des deux îles a été un plébiscite pour Frantz Gumbs et sa colistières Mélissa Lake qui ont recueilli 67,21% des suffrages exprimés (3.921 voix), contre 32,79% à Daniel Gibbs (1.913 voix).
La candidate du mouvement Reconquête d’Eric Zemmour, ­Béatrice Caze, n’avait convaincu que 8,83% des électeurs, soit 447 voix, lors du premier tour.

 

Derniers délais pour donner une procuration de vote
Si un électeur n’est pas en mesure de se déplacer dans son bureau le jour du vote, une demande de vote par procuration peut être formulée :
• Via la téléprocédure « maprocuration.gouv.fr »
• Via un formulaire Cerfa disponible en brigade de gendarmerie, au tribunal judiciaire ou en consulat.

Pour une demande de procuration, le Numéro National d’Électeur (NNE) du mandant et celui du mandataire devront être renseignés sur le Cerfa. Ce numéro est inscrit sur la carte d’électeur.

L’identité de la personne effectuant la demande (le mandant) doit systématiquement être vérifiée afin de valider la procuration.

Un mandataire ne peut disposer que de deux procurations dont une seule établie en France. Depuis 2022, mandant et mandataire ne doivent plus nécessairement être inscrits dans la même commune.

Dématérialisation complète des procurations
L’électeur qui recourt à la télé-procédure pour faire une procuration est dispensé de se présenter en personne devant une des autorités mentionnées ci-dessus, s’il atteste de son identité à l’aide d’un moyen d’identification électronique présumé fiable et certifié. Les nom, prénom et qualité de l’autorité qui a établi la procuration sont remplacés par la mention « France Identité ».

Comment réaliser une procuration de vote dématérialisée ?
Il faut :
-  détenir la nouvelle carte d’identité (au format carte de crédit)
-  effectuer une demande de procuration sur le site « maprocuration » avec une authentification « FranceConnect »
-  choisir la vérification en ligne France Identité
-  scanner le QR Code affiché à l’écran
-  dans l’application, saisir son code personnel et lire sa carte en NFC.
-  certifier son compte en mairie (le service de l’état civil de la collectivité est habilité à effectuer cette formalité)
 
Le service des élections de la collectivité se tient à disposition pour toute information complémentaire (Tél. 05 90 29 80 45 / email : elections-etatcivil@comstbarth.fr / patrick.greaux@comstbarth.fr).

 

Journal de Saint-Barth N°1573 du 27/06/2024

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