Le Premier ministre a présenté à l’Assemblée nationale hier un plan de déconfinement très progressif à compter du 11 mai.
Les masques ne sont pas préconisés pour les enfants, sauf cas particulier et à partir du collège ; tous les commerces, sauf bars et restaurants, pourront rouvrir dès le 11 mai ; les déplacements à plus de 100 km du domicile seront restreints aux seuls motifs impérieux ; les sports collectifs, de contact ou en lieu couvert resteront proscrits, mais il sera possible de pratiquer un sport de plein air ; les lieux de culte ne devront pas accueillir de cérémonie avant le 2 juin, sauf funéraire en comité restreint ; les mariages de l’été devront être dans la mesure du possible reportés ; les rassemblements limités à 10 personnes, dans la vie publique comme privée. Autant que possible, le télétravail doit perdurer, et dans les agglomérations, les horaires de travail doivent être décalés pour éviter les pics d’affluence. Dans les transports, dont l’offre interrégionale restera réduite, un siège sur deux doit être condamné pour respecter la distanciation sociale. Le port du masque y sera obligatoire. Dans les commerces, le port du masque est recommandé quand les mesures de distanciation sociale ne peuvent être garanties. Côté culture, les médiathèques, bibliothèques et petits musées pourront ouvrir dès le 11 mai. Mais pas les grands musées, les cinémas, les théâtres ni les salles de concert. Les festivals, salons professionnels, grandes manifestations sportives, ne pourront se tenir d’ici septembre. En France, les plages resteront fermées jusqu’au 1er juin.
Edouard Philippe a détaillé mardi 28 avril devant les députés son plan pour la sortie du confinement. Une somme de précautions ont été exposées, pour que la vie puisse reprendre tout en limitant la circulation du virus. « Ces règles sont contraignantes, mais je crois pouvoir compter sur le civisme de nos compatriotes pour qu’elles soient appliquées avec rigueur. »
Le Premier ministre laisse la porte ouverte aux adaptations locales, « c’est tout le chantier qui s’ouvre. » Et donne « rendez-vous aux Français à la fin du mois de mai » pour un nouveau point de situation, et notamment les consignes concernant les bars et restaurants, ainsi que les vacances d’été. Il insiste sur le message de prudence. « Je le dis aux Français : si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai, ou nous le ferons plus strictement. Hier, j’ai reçu du directeur général de la santé des modélisations moins favorables. Peut-être parce que les comportements se relâchent un peu, peut-être parce que la baisse des hospitalisations est trop lente. »
Cette première phase de déconfinement durera au moins jusqu’au 2 juin, le temps d’évaluer son fonctionnement et de suivre l’évolution du virus dans le pays. Tout sera fait par étapes, avec « des marches de trois semaines ». En parallèle, la politique de test sera amplifiée. Objectif, 700.000 tests par semaine. « Nous laisserons le choix à la personne testée positive de s’isoler chez elle, ce qui entraînera confinement de tout le foyer pendant 14 jours, pour des raisons évidentes, ou bien de s’isoler dans un lieu mis à sa disposition, notamment dans des hôtels réquisitionnés. »
Il a indiqué que le débat sur le traçage numérique serait conduit séparément.
JSB 1373
