De la candeur, de la fraîcheur mais surtout des idées. Certes, les échanges sont parfois quelque peu déconcertants mais rien de bien surprenant de la part de nouveaux élus. Particulièrement lorsqu’il s’agit d’écoliers et de collégiens. Quoi qu’il en soit, mardi 25 avril, à l’occasion de la deuxième réunion du conseil territorial des jeunes, les conseillers en herbe ont abordé avec sérieux les six délibérations inscrites à l’ordre du jour. Sous l’œil vigilant et le discours pédagogue de la présidente d’un soir, Bettina Cointre, troisième vice-présidente de la Collectivité.
Premier bon point à décerner aux jeunes élus, seuls deux d’entre eux manquaient à l’appel pour cette deuxième levée de leur conseil. Ils ont d’ailleurs commencé la séance en recavant les félicitations de Bettina Cointre pour leur implication. Premier point abordé, le projet intitulé “Gustavia en roues libres”. Celui-ci consiste en une manifestation organisée le 13 mai de 13 à 21 heures. Quatre rues de Gustavia seront bloquées aux véhicules à moteurs pour permettre à toutes les personnes qui disposent de planche à roulettes, de skate-board et autres bicyclettes de circuler en toute sécurité. « On aimerait aussi que des associations puissent installer des stands pour des projets et vendre de la nourriture », explique une conseillère. Plusieurs questions sont alors formulées par les élus afin de comprendre s’il sera possible de fermer les rues concernées (celle qui va de l’école maternelle au groupe scolaire), même un samedi. « La police sera présente et les voitures déjà stationnées pourront partir pendant la manifestation », rassure Bettina Cointre. Après ces quelques échanges, la délibération est adoptée à la majorité.
Intervention de la sénatrice
La commission environnement présente ensuite un projet de sensibilisation par vidéos et affiches. L’idée est de confectionner et de diffuser des affiches de prévention sur le respect des règles de propreté. « On voulait aussi créer des vidéos que l’on pourrait publier sur les réseaux sociaux pour sensibiliser les gens à l’environnement de Saint-Barth, explique un membre de la commission. Même faire des vidéos où on présente des gens de l’île qui ont aidé au développement de Saint-Barth. » Un projet qui reste en gestation car la commission travaille à l’élaboration du projet : comment fabriquer les affiches, comment faire les vidéos, où et quand les diffuser, autant de questions qui sont encore en quête de réponses fermes. Malgré ces quelques incertitudes, le projet a été adopté à la majorité.
Les conseillers se sont ensuite penchés sur l’organisation d’une opération de nettoyage, un « clean up » qui se déroulerait sur la plage de Saline. « Il ne faudrait pas que ce soit trop tôt mais pas trop tard non plus pour que l’on n’ait pas trop chaud pendant le nettoyage », suggère judicieusement un membre de la commission environnement. « On avait dit que l’on prévoyait deux clean up, un le samedi 27 mai à Saline et un autre à la rentrée, à Grand Fond », ajoute une jeune élue. La délibération est adoptée à la majorité.
Point suivant, l’organisation de la Semaine Bleue. L’idée est d’organiser une marche autour de l’étang de Saint-Jean, à la fin du mois d’octobre. « De plus nous proposons de faire un goûter après cette marche pour souder les liens entre les générations », précise une conseillère. « On pourrait aussi avoir des tee-shirts fluos, parce que c’est rigolo et que ça attirerait peut-être les jeunes », propose un élu. « Le but c’est surtout de réunir un ensemble de générations et d’avoir un bon temps avec les personnes âgées », complète l’une de ses camarades, soucieuse de ne pas laisser le débat s’égarer sur des préoccupations vestimentaires. La question du nombre de tours d’étang inquiète un peu certains conseillers, qui s’interrogent sur les difficultés des plus anciens pour marcher trop longtemps. « Trois tours, ça peut être beaucoup, tempère une élue. Un tour, ça fait un kilomètre, c’est déjà bien. » Le vote est partagé avec notamment cinq abstentions. Mais le projet est adopté.
La mise en place d’un trampoline à Saint-Jean, « un gros projet qui demande beaucoup de travail et d’argent », assure un jeune élu, qui évoque des investissements allant de 3.000 à 40.000 euros.
La séance s’achève par une intervention de la sénatrice Micheline Jacques qui a remis des insignes du sénat aux jeunes conseillers territoriaux.