Quel regard portez-vous sur les trois années de mandature écoulées ?
Au cours de ces trois années, comme lors de la mandature précédente, la majorité a mis en avant la volonté de maîtriser l’évolution de Saint-Barthélémy. Or, force est de constater que c’est loin d’être le cas, des bâtiments toujours plus imposants et mal intégrés continuent à fleurir, des permis pour de nouveaux hôtels ou de grandes villas de location sont accordés sans que soient pris en compte leur impact sur la qualité de vie des habitants.
Quelles ont été vos principales actions ou combats depuis 2017 ?
Membre de la commission environnement et de l’ATE depuis sa création, je soutiens ses actions ainsi que celles des associations environnementales.
Il y a quelques années, avec Juliette Gréaux, nous avions été à l’initiative de la mise en place de temps de rencontre pour les personnes âgées en partenariat avec les associations culturelles. Après des mois d'arrêt, je suis heureuse de vous informer que cette initiative sera très prochainement reprise.
Enfin, la culture a toujours été un pôle important de mon action d’élue, en particulier la valorisation des talents locaux et de notre patrimoine.
Issue du monde associatif, j’ai à cœur de soutenir les associations qui œuvrent au quotidien et proposent une variété et une qualité d’activités que peu de territoires peuvent nous envier.
Quels chantiers jugez-vous les plus urgents pour les deux ans qui viennent?
La priorité est au ralentissement de la construction. La vie des habitants est directement impactée par ces travaux incessants et la proximité des habitations est source de conflits. Cette bétonisation a également un impact sur le tourisme et nous éloigne de plus en plus de la simplicité, du calme et de l’authenticité qui ont fait de Saint-Barth “the place to be”.
La préservation de l’environnement va de pair avec le ralentissement du développement. Les associations environnementales font un travail formidable et leur partenariat avec l’ATE permet de mettre en place des actions essentielles. Mais il faut aller plus loin. Mettre en oeuvre une réelle politique environnementale. Les Assises de l’environnement auraient pu, auraient dû être ce déclic. Mais un an après qu’en est-il ? La Collectivité doit montrer l’exemple, impulser ce mouvement vers les énergies renouvelables. Contrairement à ce que dit le Président, il ne doit pas s’agir d’actions individuelles mais d’une volonté politique qui pousse la population dans ce sens.
Comment appréhendez-vous l’échéance électorale de 2022 ?
2022 est encore loin et d’ici là nous pouvons encore accomplir de beaux projets et inverser la tendance vers le toujours plus.