Saint-Barth -

Les prévisions météorologiques basées sur les images satellites (Ici, une simulation du site windy.com) laissent planer le doute quant à la trajectoire exacte qu’empruntera la tempête tropicale, qui devrait rapidement être baptisée «Sam», promise à un avenir d’ouragan. Les observations de ces prochains jours permettront de savoir s’il évitera le Nord de l’arc antillais.

Une saison cyclonique mouvementée en perspective

Les premières tendances et autres prévisions ont été dévoilées début avril par l’université du Colorado et la société AccuWeather. Sur le bassin Atlantique, la Mer des Caraïbes et le Golfe du Mexique, les tendances saisonnières en matière d’activité cyclonique semblent être à un niveau sensiblement supérieur à la « normale » de la période qui regroupe les années allant de 1991 à 2020. Selon ces premières tendances, l’activité 2025 s’annonce assez proche de celle de 2024 qui fut particulièrement agitée et destructrice. Le précoce Beryl, Hélène et Milton n’ont épargné ni la Caraïbe ni la Floride.
Les prévisions font état de 13 à 18 tempêtes nommées, dont sept à 10 pourraient devenir des ouragans et trois à cinq pourraient atteindre le stade d’ouragans majeurs. « Si l’on regarde les années passées, il n’y a pas de relation forte entre le nombre de cyclones nommés sur l’ensemble du bassin et les impacts sur l’arc Antillais, commente Météo France. Un seul cyclone suffit pour impacter fortement un territoire et laisser une trace de saison catastrophique. La préparation pour la saison cyclonique et le suivi doivent être identiques quelle que soit l'activité prévue de la saison, surtout pour les populations côtières et îliennes. C’est donc encore plus vrai pour 2025 où les prévisions d’activité sont pour le moment possiblement au-dessus de la normale. »
Dans son analyse des premières tendances annoncées, Météo France souligne que les températures superficielles de l’océan Atlantique sont et devraient rester très sensiblement supérieures aux normales. « Ce qui est un facteur favorable pour promouvoir une saison possiblement plus active que la normale », assure Météo France. De plus, le cycle ENSO (Bascule entre les phénomènes El Nino/La Nina) serait en phase neutre avant et pendant la saison cyclonique. « Cette configuration ne contribue pas à dégager une tendance significative pour l’activité cyclonique », expliquent les météorologues, qui précisent : « Les fortes températures superficielles de l’Océan Atlantique sont le plus fort contributeur pour permettre de prévoir que 2025 soit une saison cyclonique qui peut être sensiblement plus active que la normale dans le bassin Atlantique. »
Quoi qu’il en soit, il ne s’agit que d’une première édition des tendances. Par conséquent, celles-ci s’accompagnent d’une considérable incertitude. Des mises à jour seront publiées régulièrement d’ici au début officiel de la saison cyclonique, le 1er juin.

Journal de Saint-Barth N°1611 du 10/04/2025

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