En mars 2024, un exercice d’évacuation des écoles de Gustavia avait été organisé dans le cadre du dispositif Carib Wave. Des grappes d’écoliers et de collégiens avaient alors trouvé refuge sur les hauteurs afin d’échapper à l’approche d’un tsunami fictif. Ce jeudi, toujours pour Carib Wave, un autre exercice a eu lieu en fin de matinée. Néanmoins, aucune évacuation des écoles et du collège n’était inscrit au programme. Il ne s’agissait "que" d’un test de l’ensemble des vecteurs d’alerte installés sur l’île.
Le lieutenant Thierry Brin du Service territorial d’incendie et de secours explique : « Cet exercice a pour but d’essayer les sirènes, notamment la nouvelle installée sur la tour de manœuvre de la nouvelle caserne du Stis. Tous les hauts parleurs ont aussi été activés, en périphérie des écoles et des locaux de la Collectivité. » Parallèlement, des messages automatiques ont été diffusés sur les ondes radio. Des messages ont aussi été publiés via la page de la Collectivité sur Facebook. « Le dispositif Cedralis a aussi permis d’envoyer des messages par SMS et une fonctionnalité de l’application de la Collectivité territoriale a été testée», précise Matthieu Péroche, maître de conférence à l’université Paul Valéry de Montpellier qui, à Saint-Barthélemy, travaille au développement du projet Safe Saint-Barth.
Dans la foulée de cet exercice, un questionnaire est soumis à la population afin qu’elle donne son avis sur l’efficacité du dispositif (clarté des informations diffusée, bonne réception des messages, etc). « C’est important que l’on puisse disposer d’une remontée des informations », insiste le lieutenant Brin. Des éléments qui permettront au Stis et au Centre opérationnel territorial d’améliorer le dispositif d’alerte. Il est possible d’accéder au questionnaire par le biais du QR code ci-joint.
Une conférence-débat ce vendredi
Ce vendredi, de 19 à 21 heures, le risque tsunami sera encore à l’ordre du jour. Cette fois, par le biais d’une conférence-débat organisée dans la grande salle de la capitainerie de Gustavia. Elle débutera par la projection d’un film documentaire réalisé par le CNRS (Centre national de recherche scientifique) sur le tsunami qui a touché l’Indonésie en décembre 2004. « C’est cet événement qui a déclenché toutes les études sur le sujet et qui a permis la mise en place de dispositifs de prévention », explique Matthieu Péroche. L’universitaire animera ensuite le débat et répondra aux questions des participants, en compagnie du lieutenant Thierry Brin.