La sécheresse qui sévit actuellement sur Saint-Barthélemy classe pour l’instant 2019 au deuxième rang des pires années depuis soixante ans. Du jamais vu depuis 1968.
Prières et danses de la pluie n’y font rien : pas un nuage ne s’allège au dessus de Saint-Barthélemy. Ces deux premiers trimestres font de 2019 la seconde pire année pour nos citernes et nos jardins depuis soixante ans, derrière 1968. Météo France indique que la situation est à ce jour comparable à celle de 2015 et selon les statistiques, elle n’arrive que tous les vingt-cinq ans.
Autre chiffre éloquent : le déficit de pluie sur les trois premiers mois de l’année est en déficit de 62% par rapport aux normales saisonnières.
Pas d’eau au programme
Mauvaise nouvelle : les prévisionnistes n’annoncent pas d’amélioration d’ici le mois de juillet. Il faudra s’en remettre à la période cyclonique, en espérant des ondes tropicales sur notre territoire…
Saint-Barthélemy n’est pas la seule concernée par ce manque d’eau de pluie ; toutes les Antilles et même la Guyane, à divers degrés, sont touchées par une sécheresse inhabituelle, avec un déficit de 20 à 50% selon les régions. Un effet notamment d’El Nino qui sévit dans le Pacifique, et des alizés soutenu « qui accentuent l’effet asséchant et limite l’élévation des températures », explique Meteo France.
Malgré ces sombres statistiques, la préfecture des îles du Nord n’a pas prononcé à ce jour d’alerte sécheresse, qui implique des restrictions sur l’usage de l’eau. Celle de Martinique l’avait fait dès le mois de mars. La Collectivité, elle, a déclaré une interdiction d’arroser les jardins, laver les voitures et remplir les piscines il y a quelques semaines ; mais il ne s’agit pour le moment que d’une recommandation, aucun arrêté n’ayant été publié.