Le marché locatif était déjà tendu à Saint-Barthélemy, il l’est encore davantage après Irma. Entre les logements inhabitables et les artisans qui arrivent en nombre, la pénurie est bel et bien là.
Lisez les publications de petites annonces. Dans le News d’hier, 5 annonces de personnes en recherche de logement. Dans le 97133 de la semaine, 25. Côté offres, c’est presque le néant. Ou alors, à des prix très élevés, souvent bien au-delà de 2000 euros par mois pour de petits logements. Parmi les demandeurs, des particuliers et des entreprises.
« Recherche villa abîmée par le cyclone »
La demande explose sur le marché locatif, et aucune solution n’a l’air de se profiler pour ceux qui se retrouvent sans logis. Ils tentent tout pour être choisis par d’éventuels propriétaires : photo des enfants, garantie de tant d’années passées sur l’île, gages de sérieux, stabilité, revenus… Rien ne semble fonctionner, car les mêmes annonces sont publiées depuis des semaines, si ce n’est des mois. Exemple: «Recherche villa abîmée par le cyclone et en cours de réparation à louer pour la saison si le propriétaire est désireux d’avoir un revenu locatif mais ne peut pas louer en l’état », propose un habitant. « Si besoin je peux faire des travaux pour compenser merci merci », tente un autre. En face, le prix des rares logements à louer défie toute concurrence : 2500 € mensuels pour une case une chambre, 3500 € pour une maison à deux chambres, même prix pour un appartement trois pièces. Une petite annonce propose à la vente un voilier endommagé par l’ouragan Irma, sans mât, mais habitable, « idéal pour vivre à Saint-Barth à moindre frais ». Mais comment feront ses futurs occupants lors de la prochaine saison cyclonique ?
A la Collectivité, pas de commentaire
Contactée hier, la Collectivité territoriale a indiqué
qu’elle ne souhaitait pas faire de commentaire sur ce sujet. Le président Bruno
Magras a déjà déclaré à plusieurs reprises que sa marge de manœuvre sur la
question du logement était limitée.
JSB 1260