Refusant la séparation, il a harcelé son ex-compagne durant des mois : un Saint-Barth de 25 ans a été condamné à huit mois de prison dont quatre avec sursis, et 18 mois de mise à l’épreuve.
Après six ans de vie commune, elle a décidé de mettre un terme à leur relation début 2018. Chose que le prévenu, un Saint-Barth âgé de 25 ans, n’a pas du tout accepté.
Le tribunal correctionnel de Saint-Martin l’a jugé, le 21 mars, coupable de “harcèlement sur personne étant ou ayant été conjoint” entraînant une “dégradation des conditions de vie altérant la santé”. L’homme a été condamné à huit mois de prison dont quatre avec sursis, avec 18 mois de mise à l’épreuve et interdiction d’entrer en contact avec la victime. Il devra en outre lui verser 6.000 euros pour le préjudice matériel, 5.000 euros pour le préjudice moral.
Après la rupture, il s’était mis à suivre son ex-compagne, stationner devant chez elle, lui rendre des visites impromptues à son domicile et sur son lieu de travail. Un jour, la situation a dégénéré et la jeune femme a déposé une première plainte pour violences. Classée sans suites malgré les trois jours d’ITT (incapacité totale de travail). Quelques semaines plus tard, il a commis des dégradations sur son véhicule et son domicile, en pleine nuit. Entendu par les gendarmes, il a écopé d’un rappel à la loi. Ce qui n’a pas arrangé la situation : il a repris son harcèlement, et l’a menacée à plusieurs reprises, évoquant la divulgation d’une sextape, et crachant sur sa portière de voiture lorsqu’il la voyait passer…
De quoi rendre invivable l’existence de son ex, sans pour autant franchir le pas de la violence physique. Toujours est-il que la jeune femme vit dans la peur depuis des mois. Après une nouvelle plainte, les gendarmes le convoquent encore une fois. Il assume ses gestes et ne semble pas comprendre l’impact de son comportement sur la victime.
Début janvier dernier, il se rend au domicile de cette dernière avec quelques copains, la nuit, et tente de pénétrer dans la maison, causant quelques dégradations au passage.
Le tribunal l’a jugé en même temps pour les faits de harcèlement et pour les détériorations. Outre les quatre mois de prison ferme, si dans les dix-huit mois qui viennent il contacte son ancienne compagne, la peine passera à huit mois aussitôt. Un « soulagement » pour la victime, selon les mots de son avocate Me Bringand Valora. « Elle avait peur et ne savait pas jusqu’où cela pourrait aller. Mais surtout, elle est soulagée d’avoir été entendue. »
JSB 1322