Saint-Barth -

La grève des avocats s’installe dans la durée

Jeudi dernier, dix avocats de Saint-Barth et Saint-Martin ont déclamé les motifs de leur grève en ouverture de l’audience du tribunal à Gustavia, avant de demander le renvoi de tous les procès. Le mouvement se poursuit.

 

Plus d’un mois de grève, et quantité de procès reportés partout en France, qui vont venir engorger encore davantage les tribunaux. Les avocats du pays, incluant les vingt-et-un professionnels de Saint-Barth, continuent leur mouvement contre la réforme des retraites. La poursuite de la grève jusqu’au lundi 17 février a été actée en assemblée générale.

Jeudi dernier, les conseils ont demandé le renvoi de toutes leurs affaires ; treize dossiers qui seront jugés en juin, octobre et décembre.

 

Dix robes noires des Îles du Nord ont lu pour l’assistance une motion de l’Ordre des avocats de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Les professionnels dénoncent « le silence assourdissant du gouvernement » sur leurs revendications, et une réforme des retraites qui « porte atteinte à la pérennité de la profession d’avocat. » Et de rappeler qu’ils financent eux-mêmes toutes leurs charges, et paient 14% de cotisation pour leur retraite. Avec le régime universel voulu par le gouvernement Macron, ce taux passera à 28%. La mort des petits cabinets, selon eux. Aujourd’hui, leur système de retraite est bénéficiaire et dispose même d’une trésorerie très confortable, tout en participant à la solidarité nationale. Le passage au régime universel engendrera aussi une baisse du minimum retraite de l’avocat, fixé actuellement à 1.450 euros mensuels.

Depuis la publication du rapport Delevoye, et malgré le durcissement du mouvement de la profession, le gouvernement campe lui aussi sur ses positions, refusant toute entorse au principe du régime universel.

JSB 1362

Journal de Saint-Barth N°1362 du 13/02/2020

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