Le 18 avril 2017, une heure du matin. Un véhicule circule à une vitesse excessive dans le quartier Saint-Jean, près de l’aéroport. Et ne parvient pas à éviter un quad, qui roulait devant. Percuté par l’arrière, le conducteur du quad chute lourdement au sol. Quand les gendarmes arrivent sur place, dans la voiture, ils trouvent un jeune couple. L’homme explique qu’il était au volant, et se soumet à un test d’alcoolémie qui se révèlera positif. Placés en garde à vue, les tourtereaux se sont probablement embrouillés dans leurs explications, ou alors ont spontanément avoué le pot-au-rose ; toujours est-il que les gendarmes, pris d’un doute, consultent les caméras de vidéosurveillance. Et découvrent que ce n’était pas Monsieur qui conduisait, mais bien Madame, jeune conductrice qui plus est. Trop tard pour qu’elle souffle dans l’éthylotest, toutefois, elle-même reconnaît avoir trop bu. Elle admet aussi qu’elle roulait trop vite, explique que son talon de chaussure s’était pris dans l’accélérateur.
« En gros, c’est une histoire d’amour… »
Quoi qu’il en soit, elle est condamnée à un mois de prison avec sursis, et une suspension de six mois de son permis de conduire, une peine qui suit les réquisitions du procureur. « La victime a tout même eu trois mois d’arrêt de travail et cet accident a sérieusement compromis sa carrière professionnelle », rappelle le magistrat.
Le compagnon, lui, comparaissait pour dénonciation mensongère. « C’est la panique de deux jeunes gens qui ne savaient pas quoi faire, qui ont été impressionnés en voyant le conducteur du quad allongé au sol », argue leur avocat. « Il a voulu protéger sa copine. En gros, c’est une histoire d’amour... » Le petit ami prévenant a été relaxé.
Rentrés en métropole depuis les faits, le couple était absent lors de l’énoncé du délibéré.
JSB 1266