Le 26 novembre, un homme de 20 ans résident de Saint-Barth a été condamné par le tribunal de proximité à Saint-Martin pour harcèlement sexuel. Il avait commis des pressions sur une jeune femme afin d’obtenir un acte sexuel.
Elle a 24 ans, il a 20 ans. Les deux font connaissance sur les réseaux sociaux avant de se rencontrer physiquement, sur une plage de Saint-Barthélemy. « Dès le premier soir, il lui impose une relation sexuelle », souligne-t-on à l’audience, jeudi dernier à Saint-Martin. Durant leur relation, « il va lui demander beaucoup de relations sexuelles ». Elle accepte de le satisfaire jusqu’au jour elle décide de mettre fin à leur relation, au début de cette année.
Mais le jeune homme refuse la rupture et continue de demander des faveurs sexuelles. Il ne cesse de lui envoyer des textos, et la sollicite en employant des mots crus. Mais elle le repousse. «Même pas de sexe amical ?», insiste-t-il. La jeune femme ne veut pas le revoir et encore moins coucher avec lui. Elle efface les messages au fur et à mesure qu’elle les reçoit. Mais l’homme persiste pendant quatre mois, jusqu’à ce qu’elle décide de déposer plainte.
Ce qui a motivé la jeune femme à se rendre à la gendarmerie fin juin est la nouvelle attitude de son ex-ami. En effet, ce dernier est venu la voir sur son lieu de travail, ce qu’elle n’a pas supporté. Arrêté et placé en garde à vue, « il se montre très bavard, son audition fait une dizaine de pages», note le tribunal. Son téléphone portable est examiné et les nombreux messages retrouvés. Il reconnaît les faits et assure aux gendarmes qu’il «ne reparlera pas » à son ex compagne.
Les deux jeunes sont examinés par un médecin. Le psychologue dira du garçon qu’il a «une intolérance à la frustration», et de la jeune femme qu’elle est « quelqu’un de fragile et d’influençable ».
Il était convoqué devant le tribunal de proximité à Saint-Martin jeudi 26 novembre pour “harcèlement sexuel : pression grave afin d’obtenir un acte sexuel”. Aucun des deux n’a assisté à l’audience mais la victime s’est constituée partie civile. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet, il a prononcé une peine de 10 mois de prison avec sursis à l’encontre du prévenu, et l’a condamné à verser à la victime 1.500 euros de dommages et intérêts, au titre du préjudice moral.