Dans le JSB 1496 du 1er décembre, un article de la rubrique « justice » était consacré à un procès qui s’était déroulé le jeudi 24 novembre devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin. Dans cette affaire, un prévenu était poursuivi pour des faits d’agression sexuelle sur mineure commis en 2011 à Saint-Barthélemy. L’homme, âgé de 82 ans, était absent le jour de l’audience et représenté par une avocate. Sa victime, en revanche, était bien là au moment d’évoquer des faits encore vivaces dans son esprit. Elle avait 12 ans en 2011 lorsqu’elle a été victime d’attouchements de la part de son assaillant. L’agression s’était produite alors qu’elle était partie camper à Tintamarre en compagnie d’une partie de sa famille à l’occasion du week-end de Pâques. Un groupe au sein duquel se trouvait le prévenu, qui n’est autre qu’un des oncles de la victime, les avait rejoints. Dans la journée, alors que l’enfant pagayait dans un canoë, l’homme s’était approché et avait fait délibérément chavirer la petite embarcation de l’enfant. Lorsqu’elle s’est retrouvée dans l’eau, la victime a affirmé que son prédateur l’a enlacée avant de passer une main sous son haut de maillot pour empoigner l’un de ses seins avant de glisser cette même main sous la culotte de l’enfant.
« A 12 ans, sa vie a basculé, avait plaidé l’avocate de la victime le jour du procès. On lui a volé son innocence, sa naïveté, son intimité. Le pire est qu’elle ne peut garder ça pour elle et que tout le monde lui dit de se taire, l’empêche de parler, pour préserver l’image de la famille. Le problème dans cette affaire est que le prévenu est quelqu’un qui a de l’argent, qui est puissant. »
Le jeudi 19 janvier, le tribunal de Saint-Martin a rendu son verdict. Il a suivi les réquisitions du procureur de la République et a infligé une peine de deux années de prison assorties du sursis au prévenu, qui est donc reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés.