Saint-Barth - opération pélican

Mission accomplie pour l’opération Pélican

Grâce aux efforts conjoints des associations Help Saint-Barth, de la Croix Rouge et du Lions Club mais aussi de la Collectivité territoriale, sept maisons détruites par Irma ont pu être rénovées ou reconstruites. Une opération qui a nécessité près de 500.000 euros d’investissements.

A entendre son nom, il serait aisé d’imaginer une opération top secret qui consisterait, par exemple, à établir un pont aérien pour ravitailler une quelconque base arrière isolée. Evidemment, il n’en est rien. Toutefois, si elle ne revêt pas un caractère mystérieusement exaltant, l’opération Pélican relève bien d’une mission de sauvetage. En quatre ans, elle a permis de rénover ou de reconstruire sept maisons ravagées par l’ouragan Irma. Par voie de conséquence, de permettre à des familles sinistrées de retrouver un logement.
Quatre entités ont permis de mener à bien ce projet. La Collectivité territoriale, le Lions Club, la Croix Rouge et l’association étasunienne Help Saint-Barth. Financièrement, c’est cette dernière qui a engagé la plus grosse contribution avec près de 240.000 euros, uniquement par le biais de dons. La Croix Rouge est parvenue à lever 200.000 euros et le Lions Club 20.000 euros. Il est à noter que le Lions avait déjà fait parvenir plusieurs centaines de milliers d’euros à Saint-Martin, autrement touchée par Irma. Quant à la Collectivité, elle a débloqué la somme de 44.000 euros. Mais au-delà de l’argent, incontournable pour une entreprise comme celle-ci, c’est l’investissement humain, la volonté de toutes les personnes impliquées qui a permis d’aller au bout de l’opération.
C’est la Collectivité qui a déterminé quelles maisons allaient intégrées au programme. « Au départ, nous avions répertorié quinze logements, raconte Sabrina Gréaux-Questel, directrice de la Cohésion sociale. Nous nous sommes concentrés sur les plus gros chantiers. Le plus difficile, c’est que nous étions confrontés à des personnes en situation de détresse, pressées de s’en sortir. » Fort heureusement, la Collectivité n’était pas seule face à la l’ampleur de la catastrophe.

L’hommage à Annelisa Gee
« La Croix Rouge et Help Saint-Barth, nous avions de l’argent, résume Annelisa Gee qui, avec Mai Norton et Douglas Forreger, a fondé l’association étasusienne uniquement destinée, au départ, à lever des fonds. Mais il fallait connaître les besoins de manière profonde et précise. En ce sens, le rôle de la Collectivité a été important. Beaucoup de personnes ne se rendent pas compte à quel point des gens vivent dans des situations difficiles ici. C’était le cas avant Irma et ça existe toujours. Je dois dire que je suis impressionnée par le travail fourni par les services sociaux. »
Président de l’antenne de la Croix Rouge à Saint-Barth, Jean-Noël Machon sait l’implication locale de ses bénévoles et de la Collectivité. Mais c’est à Annelisa Gee qu’il entend rendre hommage. « Elle a fait une grande part du boulot, assure-t-il. Elle était partout. C’est un super cadeau qu’elle a fait à l’île. » Parmi d’autres, puisque Help Saint-Barth a également contribué à reconstruire le studio de danse de Colombier, effacer les graffitis sur les rochers de Shell Beach, etc.
Si les familles ont désormais un toit au-dessus de leur tête, il leur a néanmoins fallu participer à l’effort collectif. « Si les travaux ont été très largement payés par les donateurs, une de nos exigences était que les familles soient actrices de ces projets », explique Sabrina Gréaux-Questel. Annalisa Gee d’approuver : « Pour ce type d’opération, il faut que tout le monde s’y mette. » Les vertus de la solidarité, en somme.

 

Journal de Saint-Barth N°1420 du 22/04/2021

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