Au lendemain d’Irma, trois Américains créent Help St Barth, association par le biais de laquelle ils font venir toutes sortes de matériels et récoltent des fonds
Annalisa Gee, Mai Norton et Douglas Forreger, trois Américains qui vivent une partie de l’année à Saint-Barthélemy, ont de nombreux contacts aux Etats-Unis. De généreux amis qui, dès le 6 septembre, le lendemain d’Irma, les ont contactés : « Comment pouvons-nous aider ? » D’un autre côté, « nous connaissions beaucoup de gens qui avaient besoin d’aide à Saint-Barthélemy», se rappelle Douglas Foregger.
Les voilà qui, naturellement, font l’intermédiaire entre les donateurs et l’île, et se transforment en centre d’appels. C’est à travers eux, par exemple, que la compagnie aérienne Tradewind a ramené du continent américain des stocks de tronçonneuses, de bâches, d’eau, de matériels divers… Mai, Annalisa et Douglas se sont chargés de la logistique compliquée : recenser les besoins, dégotter des avions privés (Jimmy Buffett a notamment prêté le sien) pour acheminer le tout en passant par Porto Rico. « C’est devenu un boulot à temps plein », sourit Mai. Tous ces dons ont été stockés et mis à disposition de la population au dojo de Saint-Jean, pendant des semaines, avec l’aide de la Croix-Rouge.
L’association Help St Barth a été créée parallèlement pour récolter l’argent envoyé par les donateurs. Au total, elle a amassé environ 200.000 euros. Cet argent servira à la reconstruction des maisons de onze familles qui n’étaient pas assurées, identifiées par le service social de la Collectivité.
Effacer les graffitis à Shell Beach
Des mois plus tard, le travail des trois bénévoles ne s’arrête pas. « Il y a tellement de choses à faire », admet Mai. Douglas liste les projets auquel Help St Barth participera : reconstruire le studio de danse de Colombier, aider le Saint-Barth Yacht Club dans l’acquisition d’un bateau, payer un professionnel pour effacer les graffitis sur les rochers de Shell Beach…
Aujourd’hui, Help St Barth a une demande à formuler à la population : ceux qui ont bénéficié des tronçonneuses il y a six mois peuvent soit les retourner à l’association pour qu’elle les revende (50 euros, pour un prix initial de 200 euros), soit les racheter eux-mêmes. Ainsi, comme les routes et jardins sont dégagés depuis longtemps, cela permettra de récupérer une partie des fonds, pour l’investir ailleurs.
JSB 1267