Saint-Barth -

Un couple en détresse sur un voilier cycloné

Un couple s’est retrouvé en détresse, en pleine nuit, entre Anguille et Saint-Martin, après une panne de moteur. 

Ils ont eu de la chance ! Un artiste de Saint-Barthélemy accompagné d’une passagère effectuait une sortie sur un voilier « cycloné », jeudi dernier, lorsque la propulsion est tombée en panne. Ils ont tenté durant plusieurs heures de réparer l’avarie, en vain. Sans téléphone portable, ils se sont repliés sur la VHF, sans succès. Le voilier ayant été démâté par l’ouragan Irma, en septembre dernier, l’antenne n’avait pas de portée suffisante pour émettre à bon port. Dernière option, la fusée de détresse. Par miracle, un pêcheur qui se trouvait sur la digue de la marina du Fort Louis a aperçu le signal lumineux et contacté la gendarmerie. Il indique que la fusée a été lancée d’assez loin des côtes, « plus près d’Anguilla que de Saint-Martin ». Le Cross AG envoie la SNSM de Saint-Martin en reconnaissance avec ces informations. Dans le chenal d’Anguilla, les sauveteurs aperçoivent une petite lumière blanche suspecte. Ils foncent dans sa direction, et découvrent le voilier. « Les deux personnes à bord étaient très heureuses de nous voir ! Ils n’en croyaient pas leurs yeux que quelqu’un ait vu la fusée de détresse, et que nous soyons sortis à leur recherche », raconte la direction de la SNSM Saint-Martin.

Le vent fort et la houle compliquent les opérations de sauvetage, le voilier tangue violemment. Mais avec son Rescue Star, la SNSM parvient à remorquer le voilier jusqu’à la baie de Marigot. A minuit, sauveteurs et plaisanciers se rencontrent enfin. Ces derniers expliquent qu’ils sont partis tard de Simpson Bay pour effectuer des essais moteurs. Ils faisaient route vers Marigot, puis demi-tour pour retourner à leur point de départ, quand le moteur a lâché.

La SNSM adresse « un grand merci au témoin qui a alerté la gendarmerie. » Et rappelle que les fusées de détresse doivent servir uniquement en cas de détresse, comme leur nom l’indique. « Trop souvent, les sauveteurs en mer bénévoles de la station de Saint Martin sont sortis en vain, pendant de longues heures, pour de “fausses alertes” de fusées de détresse. »


JSB 1287

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