La préfecture a contraint le Sélect à une fermeture administrative d’un mois, du 12 novembre au 12 décembre, après le démantèlement d’un trafic de drogue.
Après avoir célébré en grande pompe ses 69 années d’existence, samedi soir, le Sélect est resté porte close ce lundi 12 novembre. Il fait l’objet d’une fermeture administrative décidée par la préfecture de Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
Fin juillet, la gendarmerie avait interpellé sept personnes soupçonnées de vendre du cannabis et de la cocaïne dans la rue du Général-de-Gaulle, tout près du bar Le Sélect.
Aux abords et à l’intérieur du bar
L’enquête a démontré que le trafic établi de longue date, était connu des dirigeants du bar et qu’il se tenait même en partie à l’intérieur de l’établissement. « Les faits ont été en relation directe avec les conditions d’exploitation et la fréquentation de l’établissement », stipule l’arrêté préfectoral affiché sur la façade du Sélect. Les gérants ont été reçus par la préfecture, qui leur a laissé une marge de manœuvre dans les dates d’application de la fermeture administrative, d’une durée de trente jours. Celle-ci regrette qu’ils n’aient pas alerté les autorités de ce trafic, alors qu’il avait débordé jusqu’à l’intérieur de l’établissement.
La préfecture n’a pas jugé que les dirigeants étaient impliqués directement, puisqu’elle n’a pas pris un arrêté de fermeture pour infraction à la législation sur les stupéfiants, mais pour troubles graves à l’ordre public.
Quatre hommes de 25 à 30 ans, résidents de Saint-Barthélemy, doivent être jugés ce jeudi 15 novembre pour « achat, transport, détention et cession de stupéfiants ». Deux d’entre eux avaient été incarcérés immédiatement à Baie-Mahault, en Guadeloupe, en exécution d’autres peines liées à du trafic de drogue.