Mardi, la batterie d’une voiture électrique
destinée à la casse s’est
enflammée sur le site de propreté. Un incident heureusement sans gravité, mais
qui pose la question du devenir de ces
équipements composés entre autres de lithium, substance hautement
dangereuse
Mardi, un véhicule électrique est passé, comme les autres voitures hors d’usage, dans la presse à ferraille du site de propreté. Mais à la sortie, le « cube » a soudainement pris feu, surprenant les agents de Tiru-Ouanalao Environnement. L’incident n’a fait aucun blessé ni dégât matériel.
Les pompiers sont intervenus et le feu a rapidement été maîtrisé. L’incident interroge : « C’est le genre de problème que l’on risque de rencontrer de plus en plus souvent à l’avenir, vu que l’on monte tout doucement vers un parc automobile plus électrique », prévient l’adjudant-chef des pompiers Christophe Lepinay. « C’est une bonne piqûre de rappel. »
Nouvelle consigne
« Le compactage a provoqué l’éclatement de batteries, qui sont montées en température jusqu’à l’inflammation », explique le directeur adjoint de Tiru Ouanalao Environnement, Thierry Gumbs. En cause, le lithium que les constructeurs utilisent dans les batteries des voitures électriques dernière génération, afin de prolonger leur durée de vie.
Chaque véhicule passe par une station de dépollution avant d’être inséré dans la presse à ferraille. Celui-ci est arrivé au site de propreté dépourvu de son moteur électrique, qui avait été retiré préalablement, contrairement aux fameuses batteries positionnées sous la carrosserie. « Le traitement de ce type de batterie nécessite une formation et une habilitation spécifiques, que nous n’avons pas au site de propreté », poursuit Thierry Gumbs. « Donc, une nouvelle consigne est mise en place : on n’acceptera plus les véhicules munis de ces batteries sur le site. »
Les petites batteries électriques qui équipent les véhicules plus modestes, comme les « Gem » répandues sur l’île, fonctionnent à base de gel, et peuvent être dépolluées et traitées chez Tiru. En revanche, les Zoé de chez Renault, ou les BMW i3, elles aussi prisées à Saint-Barth, sont bien dotées de batteries au lithium. Par ailleurs, celles des voitures classiques sont expédiées aux Etats-Unis où les matériaux sont récupérés.
JSB 1299