La première conférence des parties de Saint-Barthélemy, dite Cop Saint-Barth, s’est tenue lundi 15 janvier à la capitainerie de Gustavia. Une appellation qui désigne un dispositif territorial dont le but est de fixer, pour Saint-Barthélemy, des objectifs de « planification écologique » à l’horizon 2030. Pour ce faire, le président de la Collectivité, Xavier Lédée, et le préfet délégué des Iles du Nord, Vincent Berton, ont réuni des acteurs du monde socio-professionnel, des associations et organismes environnementaux, des entités de l’Etat (Deal, DDETS…), la Saur, l’Agence territoriale de l’environnement, la Direction de la mer, EDF, etc. « La Cop a une logique partenariale dont l’intérêt est de réunir tout le monde autour d’une table, insiste le préfet. La Cop que nous installons a trois objectifs : la territorialisation pour avoir la bonne échelle pour mener une politique de transition écologique, la décentralisation car l’idée est bien que ce soit les élus locaux qui pilotent ces politiques, et le partenariat entre la société civile, les socio-professionnels, etc. C’est un sujet qui concerne très largement Saint-Barthélemy, qui est très dépendante des énergies carbonées et des importations. Mais nous ne partons pas de rien, certainement pas à Saint-Barthélemy où ce qui est développé depuis des années montre un suivi très engagé. »
Pour Xavier Lédée, la principale question est de savoir comment « concilier développement économique et préservation de l’environnement » ? Le président de la Collectivité souligne le travail de la Saur et de l’ATE et assure que Saint-Barthélemy est « probablement l’île la plus propre de la Caraïbe ». De plus, il rappelle le « devoir de préserver la richesse écologique » de l’île.
Le président de la Collectivité a tenu à mettre l’accent sur les conséquences du réchauffement climatique, telles que l’érosion des littoraux, la disparition des mangroves ou d’espèces végétales et animales. « Ces enjeux nous invitent à repenser nos modes de vie et d’organisation dans une démarche de transition écologique, a-t-il expliqué. Il convient aujourd’hui de construire une stratégie avec l’ensemble des acteurs de terrain, de la société civile, des représentants du monde économique pour élaborer une feuille de route claire et partagée à atteindre à horizon 2023. » Dans un dispositif qui se veut foncièrement local. Comme le souligne le préfet. «L’esprit de la Cop est qu’il s’agit d’une démarche entièrement locale pour laquelle l’Etat vous accompagnera », répète Vincent Berton, qui rassure : « Je ne rêve pas, en me rasant le matin, de prendre le pouvoir à Saint-Barthélemy. Bien au contraire. Sur cette question, nous avons un rendez-vous avec l’histoire. » Une histoire que le président Lédée entend marquer. « Je veux éviter de réitérer l’échec des assises de l’environnement qui se sont déroulées à Saint-Barthélemy en 2019 », lance-t-il.
Concrètement, pour l’ensemble des parties, il s’agira de travailler sur des thèmes tels que l’adaptation au changement climatique, l’amélioration du cadre de vie, la transition énergétique, la gestion et la valorisation des déchets ainsi que la préservation des écosystèmes.
La Cop dispose d’un temps réduit pour élaborer son plan d’action puisque celui-ci doit être achevé pour le courant du mois de juin prochain. En attendant, Xavier Lédée a d’ores et déjà annoncé la pose de panneaux solaires sur le toit de l’hôtel de la Collectivité territoriale.
©DR
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