Le ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, a lancé le 2 décembre à Dubaï, en marge de la Cop28, l’Initiative internationale de lutte contre les sargasses avec le soutien de la République dominicaine, du Costa Rica, du Mexique et de l’Organisation des Etats des Caraïbes Orientales.
Une initiative internationale de lutte contre les sargasses. Tel est le projet lancé le samedi 2 décembre à Dubaï, en marge de la Cop28 (Conférence des parties), par le ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier. Le lancement de cette initiative diplomatique a été porté par le ministre délégué et la secrétaire d’État chargée du développement, de la francophonie et des partenariats, Chrysoula Zacharopoulou, la Région Guadeloupe (représentée par la vice-présidente Sylvie Gustave dit Duflo), l’Union européene, le Costa Rica et la République dominicaine avec le soutien de l’Organisation des Etats des Caraïbes Orientales (OECO). L’initiative de lutte contre les sargasses s’inscrit dans le cadre des mesures du Comité interministériel des outre-mer (Ciom).
Pour Philippe Vigier, cet «événement diplomatique devrait permettre de mobiliser et sensibiliser l’ensemble de la communauté internationale, en particulier les acteurs œuvrant pour la biodiversité, la lutte contre le changement climatique, et la préservation de l’environnement et de nos écosystèmes ».
« Mieux répondre à ce défi »
Préoccupation croissante dans les territoires ultramarins de la Caraïbe et dans les îles et pays de la région, les sargasses sont un phénomène qui s’étend désormais à d’autres zones du globe. « La prolifération anormale des sargasses et leurs échouements massifs sur les côtes de la Caraïbe et du Golfe du Mexique depuis 2011 constituent des menaces préoccupantes pour la biodiversité côtière, la santé des populations et l’activité économique », a rappelé le ministre délégué aux Outre-mer. Philippe Vigier insiste sur la nécessité d’une coopération internationale accrue « pour mieux répondre à ce défi, que ce soit dans le domaine de la recherche, de l’échange des bonnes pratiques, de la prise en compte des réservoirs de sargasses ou du traitement des algues échouées ».
L’objectif final de cette initiative est de « lancer un processus multilatéral » avec pour ambition d’aboutir à un plan d’action international lors de la Conférence des Nations Unies sur les Océans qui aura lieu à Nice en juin 2025. Elle vise également à renforcer la coopération régionale, notamment par le biais de la convention de Carthagène, sur la protection du milieu marin dans la Caraïbe, ainsi que les conséquences du projet européen Interreg SARG’COOP porté par la Région Guadeloupe.
L’initiative lancée lors de la Cop28 est une démarche inédite qui doit se déployer en coordination étroite avec les nouveaux engagements européens qui sont, assure Philippe Vigier, « en cours d’élaboration dans ce domaine ». De plus, le but est aussi de travailler au sein des Nations Unies à l’élaboration d’une définition juridique des sargasses qui facilitera leur traitement. Mais aussi qui permettra de trouver des financements pour la recherche et le traitement de ce que le ministère qualifie de « pollution », en y associant le secteur privé. « Cette initiative diplomatique, qui associe pleinement la Région Guadeloupe au ministre délégué, constitue un bel exemple de coopération à l’international entre l’État et nos territoires ultramarins pour défendre leurs préoccupations et faire rayonner leur expertise », écrit le cabinet du ministre délégué chargé des Outre-mer.
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28e Conférence des parties |
