Les amoureux engagés des animaux du groupe Saint-Barth Animal Action lancent un appel aux bénévoles pour une campagne de stérilisation des chats errant qui se prolongera jusqu’en novembre.
La prolifération des chats est un cauchemar pour certains habitants, entre les déjections, les miaulements et le paysage, sans parler de l’impact de ces prédateurs sur la faune locale (iguanes, lézards, oiseaux, etc.)
Pascale et Manue, respectivement membre active et administratrice du groupe Facebook « Saint-Barth Animal Action » (SBAA), ont lancé une nouvelle campagne de stérilisation des chats errants la semaine dernière. Avec un succès, pour le moment, mitigé.
Il manque la moitié des volontaires
En 2015, plus d’une centaine de félins sauvages étaient passés sur la table d’opération pour repartir stérilisés, grâce à moins de dix bénévoles, sous la houlette de l’Agence territoriale de l’environnement. Cette fois-ci, seules quatre personnes se sont déplacées à la réunion d’information organisée samedi par SBAA. « J’ai poussé un petit coup de gueule, car les gens ne cessent de se plaindre des chats, de recueillir des nouvelles portées dont ils ne savent que faire… J’ai finalement reçu quelques coups de fil supplémentaires », sourit Pascale.
Quatre femmes apportent leur concours à la campagne pour les quartiers de Saline, Lorient et autour du Guanahani ; Colombier ; Corossol et Gustavia. « Il faut être deux par quartier pour faire les rondes. Il nous faudrait des volontaires pour l’Anse des Cayes, Public, Flamands, Gustavia et Saint-Jean. On n’est pas assez nombreux, il faudrait être le double. »
Voici le travail à effectuer : repérer un lieu où fourmillent les chats sauvages. Y installer la cage-piège prêtée par Pascale avec un appât type pâtée pour chats. Et faire des rondes, minimum trois par jour « matin, midi et soir. Celle du matin est la plus importante car souvent, les chats recherchent leur nourriture la nuit. Ensuite, il ne faut pas laisser un chat cuire en plein soleil. » Si les deux cabinets vétérinaires de l’île, Dr Maille et Dr Kaiser, sont ouverts, vous pouvez y amener directement le félin. Sinon, gardez le chat chez vous, au frais, jusqu’au lendemain matin. « Une chose très importante : on ne va pas vous « débarasser » des chats autour de chez vous », souligne Pascale. « Car une fois stérilisés, ils seront relâchés sur le lieu de leur capture. » Les chats qui sont déjà passés sur le billard sont reconnaissables à un bout d’oreille sectionné.
La Collectivité a signé une convention avec les vétérinaires, qui ne vous demanderont pas de payer l’opération. En revanche, si vous perdez ou abimez la cage, votre caution de 100 euros sera encaissée. Cette opération a été rendue possible par un don d’une propriétaire américaine, Iris Guiffre, « touchée par le sort des animaux abandonnés. Elle nous a offert dix cages de capture pour mener cette campagne.»
Pour les propriétaires de félins bien sous tous rapports, pas d’inquiétude ; « On s’en rend compte quand un chat n’est pas sauvage. »
Pour rappel, un couple de chats peut donner naissance à trois portées en une année, qui se reproduiront à leur tour, pour arriver à plus de 20.000 chats en quatre ans.
> Pour se renseigner et participer à la campagne, contactez Pascale au 0690.62.28.50.
> Le premier qui parviendra à déterminer le nombre de chats qui squattent cette photo remportera un paquet de croquettes.
JSB 1294